Un village de Malanville proche de la frontière Benin- Niger

Prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo

Contexte

Le programme est initié suite à une prise de conscience de la faible présence de l’Etat expliquant l’insuffisance de l’offre des services sociaux dans les localités frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo. C’est une situation de frustration favorable au développement de l’insécurité, non seulement dans les espaces frontaliers, mais aussi dans le reste des trois pays. En effet, la porosité des frontières facilite la circulation des criminels de part et d’autre sur les territoires des trois pays et la montée de l’extrémisme violent (Burkina) ou du risque de l’extrémisme violent (Bénin et Togo) devenu de plus en plus préoccupant. Parallèlement, la recrudescence des conflits communautaires et la faible coopération entre les populations et les forces de défense et de Sécurité mettent à rude épreuve les efforts pour la coproduction de la sécurité au Bénin. L’absence d’opportunités pour l’autonomisation et la réalisation de soi alimentent au quotidien le désespoir chez les femmes et les jeunes.

 

Résumé du projet

Le programme de prévention des conflits et de l’extrémisme violent dans les zones frontalières du Bénin, du Burkina et du Togo vise à consolider la paix au Bénin, au Burkina et au Togo.  Il s’agit de :

  • Renforcer les mécanismes locaux de dialogue, de prévention et de résolution des conflits pour une meilleure prise en charge des facteurs et risques de mobilisation des populations, en particulier les jeunes, par les groupes extrémistes ;
  • Renforcer la résilience socio-économique des populations dans les zones ciblées ;
  • Réduire la perception de l’insécurité dans ces zones.

Les axes d’intervention du projet sont :

  • Appui au fonctionnement et à l’efficacité des mécanismes endogènes inclusifs de dialogue, de prévention et de résolution des conflits communautaires ;
  • Renforcement de la coopération entre l’administration, les forces de défense et de sécurité (FDS) et les populations de la zone pour la prévention de l’extrémisme violent et du radicalisme ;
  • Appui à la communication pour un changement de comportement en faveur de la résilience face à l’extrémisme violent ;
  • Mise en place d’un mécanisme transfrontalier d’alerte précoce et d’intervention opérationnelle sur les facteurs de conflits communautaires et les risques de radicalisation et d’extrémisme violent ;
  • Appui aux activités génératrices de revenus (AGR) pour l’autonomisation et l’employabilité des femmes et des jeunes ;
  • Facilitation de l’amélioration de l’accès des populations des zones d’intervention à l’état civil et la justice. 
  • Facilitation de la coproduction de la sécurité par les populations, les autorités et les FDS ;
  • Appui à l’éclairage public pour le renforcement de la sécurité.

 

Résultats attendus

Résultat 1 : Les mécanismes locaux de dialogue, de prévention et de résolution des conflits sont renforcés pour une meilleure prise en charge des facteurs et risques de mobilisation des populations, en particulier les jeunes, par les groupes extrémistes.

Résultat 2 : Les populations les plus vulnérables, en particulier les jeunes et les femmes, sont appuyées pour renforcer leur résilience socio-économique dans les zones ciblées.

Résultat 3 : Les populations ont vu leur perception de l’insécurité réduite grâce à un environnement plus sûr.

 

Résultats clés

  • Elaboration de la feuille de route pour la conduite du processus de rédaction de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent ;
  • Elaboration du rapport diagnostic faisant état des lieux de la situation de l’extrémisme violent au Bénin ;
  • Elaboration et validation nationale de la Stratégie de prévention de l’extrémisme violent au Bénin 2021-2030 ;
  • Réalisation du Plan d’action prioritaire de la stratégie nationale de prévention de l’extrémisme violent 2021-2025