Discours de Mme Natasha Van Rijn, Représentante Résidente du PNUD à l’atelier de renforcement de capacités de magistrats des Pôles Anti-Corruption sur la criminalité environnementale et le trafic d’espèces sauvages

5 octobre 2021

Natasha van Rijn, Représentante résidente du PNUD à Madagascar à l'ENMG, 5 octobre 2021

(Liste protocolaire)

C'est pour moi un insigne honneur de m'adresser ce jour, au nom du Programme des Nations Unies pour le Développement, à cette auguste assemblée des magistrats et d'acteurs clés de la justice dans le cadre de cet atelier de renforcement de capacités de magistrats des Pôles Anti-Corruption (PAC) et de la Cour de cassation portant sur la criminalité environnementale et le trafic d’espèces sauvages. 

Avant tout propos, je voudrai saluer l'engagement des parties prenantes présentes qui se sont impliquées pour que cette thématique de la criminalité environnementale soit traitée sous le leadership conjoint du Ministère de la Justice et du Ministère de l'Environnement et du Développement Durable et soit au cœur de l'attention particulière des Pôles Anti-Corruption.

Mesdames et Messieurs, 

Madagascar, la cinquième plus grande île au monde est célèbre pour ses faunes et flores d’une unicité incomparable présentant un fort taux d’endémisme aussi bien sur les espèces animales que végétales. La grande île est même considérée comme un véritable sanctuaire de la nature avec ces espèces de plantes, d’oiseaux, de reptiles, des amphibiens et des lémuriens ne se trouvant exclusivement qu’à Madagascar. 

Toutefois, cette biodiversité d’exception est sévèrement menacée de danger non seulement à cause de la pression sur les écosystèmes mais également en raison de la recrudescence des crimes environnementaux. Concernant ce dernier point, le risque est très élevé concernant la prolifération des crimes environnementales durant la pandémie de la covid-19. 

De ce fait, la collaboration entre les institutions est plus que jamais nécessaire pour une meilleure gouvernance des ressources naturelles et la lutte contre le pillage des ressources naturelles. Nous saluons le ministère de l’Environnement et du Développement Durable pour la campagne de tolérance zéro en matière de toutes formes de trafics illicites afin de freiner ces crimes. Nos reconnaissances vont également au ministère de la Justice pour sa volonté de conjuguer les efforts dans la poursuite et condamnation afin de renforcer la confiance de la population. 

Et nous n’oublions pas également d’exprimer nos encouragements à la Direction de Coordination Nationale et les Pôles Anti-corruption pour ses résultats palpables en référence au rapport annuel 2020 malgré le peu de temps de leur mise en place. 

Nous remercions également l’école des magistrats et des Greffes, pour l’organisation de ces séries d’ateliers de formations continues qui est toujours fait avec beaucoup de professionnalisme. Et le dernier mais non le moindre la volonté et la disponibilité de nos experts qui ont accepté de partager avec nous leurs connaissances et expériences dans ce domaines malgré leurs emplois du temps très chargés. 

Mesdames et Messieurs, 

Le Pôle anti-corruption (ou PAC), une juridiction spécialisée dans la lutte contre la corruption et le PNUD Madagascar sont deux institutions travaillant en étroite collaboration depuis son opérationnalisation en juin 2018 en vue de lutter contre la corruption et de contribuer à restaurer la confiance de la population envers l’Etat. Ainsi, le PNUD réitère son engagement en apportant son appui dans diverses actions au Pôle anti-corruption dans le cadre du projet Appui à la Gouvernance Démocratique de Madagascar (ou GOUDMADA) mise en œuvre en partenariat avec le ministère de la Justice et s’inscrivant dans le portefeuille de la deuxième phase du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix (UNPBF). Ces actions réalisées ou en cours portent notamment sur la dotation de matériels informatiques et de mobiliers, la mise en réseau de la DCN et de tous les PAC, l’organisation des sessions de renforcement de capacité aux bénéfices des magistrats sur diverses thématiques et ce compris la thématique sur le crime environnemental et le trafic des espèces sauvages, traitée aujourd’hui dans le cadre de cet atelier de trois jours. 

Le PNUD Madagascar renouvelle également sa volonté de travailler avec ses partenaires dans le cadre de la mise en œuvre du nouveau document de Programme Pays (CPD) du PNUD de 2021-2023. D’ailleurs, je saisis cette occasion pour réitérer nos remerciements aux parties nationales pour sa participation active pendant la consultation sur l’élaboration du nouveau document de Programme Pays (CPD) du PNUD. 

Vous pouvez être rassuré que le PNUD continuera d’appuyer ses partenaires dans la lutte contre la corruption et la promotion de la paix, la justice et l’efficacité des institutions pour une gouvernance apaisée et le développement durable de Madagascar. 

Je ne saurais terminer mon propos sans remercier le Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix ou PBF pour son appui financier, sans qui le projet d'Appui à la Gouvernance Démocratique à Madagascar n'aurait pas pu apporter son assistance technique au pays.

Mesdames et messieurs, je vous remercie pour votre attention.