Financement du développement par les gouvernements : la RDC fait rayonner son modèle de développement territorial

20 octobre 2025
Panel discussion at a conference in a ballroom; speaker on screen, audience at round tables.

Madame Ahunna Eziakonwa, Directrice régionale du PNUD intervient à la Conférence internationale sur le Financement du Développement Gouvernemental

Photo PNUD

La République Démocratique du Congo (RDC) a pris part, le 13 octobre à Nairobi, à la Conférence internationale sur le Financement du Développement Gouvernemental (GDF), organisée par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD). Cette rencontre de haut niveau a réuni l’Afrique , le Maghreb, l’Asie dont huit pays africains — dont la RDC, le Sénégal, le Gabon, le Maroc, le Brésil , l’Ouganda, la Zambie, le Congo-Brazzaville, le Kenya et la Gambie — ainsi que des institutions financières internationales, autour d’un enjeu majeur : financer durablement le développement dans un contexte mondial en profonde mutation.

Sous la direction de Madame Ahunna Eziakonwa, Directrice régionale du PNUD pour l’Afrique, les échanges ont mis en lumière une conviction partagée : le leadership gouvernemental constitue un levier déterminant pour un développement durable et inclusif. Les délégations ont échangé leurs expériences et innovations, dans une approche collaborative visant à renforcer l’impact et la durabilité des politiques publiques.

Business meeting in a conference room; team with laptops; video call on wall monitor.

La MINETAT , Ministre du Plan Guylain Nyembo présente le modèle congolais de développement territorial à travers le programme PDL-145 T

Photo Ministère du Plan

La RDC a profité de cette tribune internationale pour présenter son Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T), une initiative structurante qui incarne la volonté du gouvernement de rapprocher l’État des citoyens et de réduire les disparités territoriales.

Intervenant en vidéoconférence depuis Kinshasa, Guylain Nyembo, Ministre d’État, Ministre du Plan et de la Coordination de l’Aide au Développement, a souligné que le PDL-145T repose sur trois piliers clés :la proximité avec les populations, la redevabilité dans l’action publique et l’appropriation nationale du développement. « Ce modèle de gouvernance territoriale place les communautés au cœur de la planification et de la mise en œuvre, renforçant ainsi la confiance entre l’État et les citoyens », a-t-il ajouté.

Pour le Ministre d’Etat, malgré les multiples défis logistiques, climatiques et sécuritaires, des résultats concrets et inclusifs enregistrés sont significatifs. Grâce à un premier investissement de 511 millions de dollars américains, le programme a permis de lancer la construction de 2 200 infrastructures socioéconomiques de base à travers le pays — notamment des écoles, des centres de santé et des bâtiments administratifs.

Ces réalisations amélioreront l’accès aux services essentiels pour près de 25 millions de personnes, en particulier les femmes et les jeunes vivant dans des zones longtemps marginalisées.

 

Three participants in a video call displayed in a grid on a dark interface.

Le Représentant Résident du PNUD Damien Mama intervient sur le partenariat PNUD et Gouvernement congolais

Photo PNUD

Au-delà des infrastructures, le PDL-145T agit comme un levier pour l’économie nationale. Il constitue également un catalyseur pour le secteur privé congolais. La mise en œuvre de 764 infrastructures en partenariat avec le PNUD a permis au moins la signature de plus de 30 contrats avec des entreprises locales, pour un montant de 180 millions de dollars US. Ce mécanisme renforce les capacités nationales et favorise l’émergence d’un tissu économique local plus solide et compétitif.

Pour Damien Mama, Représentant résident du PNUD en RDC, « le modèle PDL-145T s’inscrit pleinement dans la dynamique des Objectifs de Développement Durable (ODD), en promouvant un développement équitable et inclusif, qui ne laisse personne de côté ».

Cette expérience démontre que des partenariats solides entre les gouvernements, les partenaires techniques et financiers et le secteur privé peuvent accélérer l’atteinte des ODD et renforcer la résilience des territoires. Le cas de la RDC illustre comment une approche nationale, inclusive et territorialisée peut produire des impacts concrets et durables sur la vie des populations.