Le PNUD appuie l’actualisation du plan d’action pour la réduction des risques de catastrophes

9 décembre 2021

© Landry Gakuba / PNUD Burundi/ 2021 – Travaux en groupe des participants à l’atelier d’actualisation du plan d’action pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réduction des risques de catastrophes pour la période 2022-2025

Par GAKUBA Landry

Du 24 au 25 novembre 2021, la Plateforme nationale de prévention des risques et de gestion des catastrophes a organisé avec l’appui du PNUD des travaux d’actualisation du plan d’action sensible au genre pour la mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réduction des risques de catastrophes pour la période 2022-2025.

La Stratégie   nationale   de   réduction   des risques de catastrophes est une réponse du gouvernement du Burundi en collaboration avec le système des Nations Unies et les autres partenaires, à la problématique de prévention des risques et de gestion des urgences en vue de renforcer la résilience institutionnelle et communautaire aux risques de catastrophes. Elle s’inspire du Cadre d’action de Sendai (CAS) 2015−2030, de la Stratégie régionale africaine de réduction des risques de catastrophes et des Stratégies sous−régionales de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de la Communauté des États de l’Afrique de l’Est (CAE).

L’actuelle stratégie a été élaborée avec prise en compte d’une part des enseignements tirés de la mise en œuvre de la stratégie 2012−2015 et d’autre part des cibles et priorités stratégiques du Cadre d’action de Sendai 2015−2030 ainsi que des données et informations fournies par différents intervenants dans le domaine de la Réduction des risques de catastrophes (RRC).

Elle présente une analyse approfondie de l’état des lieux de la réduction des risques de catastrophes, les grands principes régissant la   stratégie, les   axes   prioritaires   ainsi    que    les    conditions    et   le cadre institutionnel de sa mise en œuvre.

Cette stratégie s’inscrit dans une vision de rendre les communautés, les institutions et les systèmes de développement socio−économique plus résilients aux crises et catastrophes à l’horizon 2025. L’intégration des groupes sociaux les plus vulnérables dont les femmes, les jeunes et les enfants, les personnes âgées et les personnes vivant avec handicap a été une constante au tour de laquelle s’articule cette stratégie.

Outre l’intégration des groupes sociaux les plus vulnérables, ce document stratégique a pour originalité la création des départements au sein du Secrétariat exécutif et la dotation des moyens de fonctionnement.

Cette nouvelle structure renforce le cadre institutionnel de la gestion des risques de catastrophes et rend plus efficace et plus durable l’action publique en matière de réduction des risques de catastrophes.

Bien d’efforts sont fournis par le Gouvernement avec l’appui de ses partenaires pour mettre en œuvre le plan d’action de la stratégie en vue de réduire les effets négatifs des catastrophes et du changement climatique sur les communautés et leurs moyens de subsistances. Cependant, les investissements à consentir pour améliorer le niveau de préparation en vue d’être à mesure d’apporter une réponse immédiate sont très importants.  En témoignent les récentes pertes et dommages associés à des déplacements des population à la suite des inondations enregistrées en 2020 et 2021.  L’actuel plan d’action de la SNRR ayant étant élaboré pour couvrir la période de 2018 à 2021, il s’avérait urgent de procéder à son actualisation pour faire face aux défis du moment.  Ainsi, disposer d’outils adaptés et à jour à tous les niveaux pour la prévention et la réponse rapide contribue à promouvoir la culture de prise en compte du risque pour plus d’efficacité dans le cycle de planification et de mise en œuvre des interventions. « C’est un gage de réussite même dans les situations difficiles et nous constatons avec satisfaction que le Gouvernement a pris des engagements dans ce sens, particulièrement pour mieux répondre aux diverses catastrophes, y compris l’épidémie de la Covid-19 en vue de limiter sa propagation et ses impacts socio-économiques », a souligné Mme Kigeme Marie Ange, la cheffe de l’Unité Développement Durable et Croissance Inclusive. 

Comme souligné par Anicet Nibaruta, Directeur Général de la Protection Civile et Président de la Plateforme Nationale de Prevention des risques et de la gestion des catastrophes (PFN−PRGC), l’actualisation du plan d’action est d’une grande importance car il permettra de définir les priorités d’actions et servira de référence pour la coordination en vue de plus d’efficacité dans le cycle de planification et de réponse immédiate pour réduire les effets négatifs des catastrophes et du changement climatique sur les communautés et leurs moyens de subsistance.

Lors de l’atelier, les priorités retenues par les différents acteurs pour le plan d’action 2022-2025 de mise en œuvre de la Stratégie Nationale de Réduction des risques de catastrophes sont articulées autour des axes d’intervention :

- le développement d’une culture du risque par le renforcement des capacités techniques de préparation et de réponse aux urgences à tous les niveaux ;

- la promotion de la gouvernance du risque par le renforcement du cadre politique, institutionnel et opérationnel ;

- le renforcement de la résilience communautaire par l’investissement dans la RRC et le relèvement communautaire.

Ainsi, le nouveau plan d’action servira de base pour l’orientation de l’action des différents acteurs du domaine de la RRC au cours de la période 2022-2025.