Le PNUD apporte une réponse rapide aux populations déplacées et retournés de l’Est de la RDC
4 août 2025
Mr Patrick D’Oliveira, chef de Bureau et Team Leader Stabilisation et Résilience
« L’engouement des organisations et structures communautaires que le PNUD a identifiés constitue la matérialisation et la mise en œuvre du plan de réponse à la crise que le PNUD a élaboré avec l’implication de toutes les partenaires et toutes les parties prenantes. Il contribue à réduire un peu la souffrance des communautés, doublement affectées par la crise politico-sécuritaire que l ’Est de la RDC est en train de traverser depuis le mois de janvier 2025 » Patrick D’Oliveira, Chef de Bureau Terrain PNUD/Goma et Team Leader Stabilisation er Résilience.
Session d'information avec des élégués des ONG qui vont intervenir dans la mise en œuvre du plan de réponse à l'Est de la RDC
Pour mettre en œuvre ce plan de réponse à la crise, le PNUD a mobilisé 25 millions de dollars dont 15 millions disponibles. Ces ressources proviennent des financements de différents bailleurs dont le Canada, la Corée, la Suède, la Gouvernement congolais à travers le FONAREV et la Grande Bretagne à travers FCDO. Et pour permettre aux partenaires d’y accéder, le PNUD a conclu des accords avec 13 organisations de la Société civile du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Pour une seconde phase, le PNUD a lancé des appels à projets pour la mise en œuvre des interventions dans les domaines prioritaires des « Activités génératrices des revenus, Abris et infrastructures, Cohésion sociale, Protection- VBG »
C’est dans le but d’harmoniser ses interventions avec ses partenaires que le PNUD a organisé un atelier de cadrage à Goma du 30 et 31 juillet 2025. Cet atelier avait tout simplement pour but de rassurer pour une mise en œuvre coordonnée, cohérente et efficace des projets proposés par les 13 OSC du Nord et Sud-Kivu.
Des délégués de 13 organisations de la Société civile du Nord et Sud-Kivu sont sélectionnés pour la mise œuvre des proets
Des partenaires engagés à réussir le pari du relèvement aux côtés du PNUD
« Dans cette période difficile où les communautés ont besoin de se relever, notre mission sera de rendre les femmes beaucoup plus autonomes pour vivre au-delà des appuis humanitaires, mais dans la durée et leur permettre de retrouver leur dignité » a déclaré Mr Eric Kajemba, le Coordonnateur de Observatoire, Gouvernance et paix (OGP) lors de l’atelier de Goma.
Par la même occasion, les organisations se sont engagées au respect de leurs engagements contenus dans les accords signés comme l’affirme Mme Nelly Adidja de l’Association des femmes des médias, AFEM : « Nous promettons de rester dans la logique de l’accompagnement, de rester professionnelle afin de redonner le sourire et de l’espoir aux bénéficiaires de ce plan que sont les retournées, les déplacés de guerre ainsi que les femmes survivantes des violences sexuelles et basées sur le genre » a-t-elle conclu
Mme Nelly Adidja, chargée de programme AFEM
Une dignité retrouvée pour les déplacés et retournés du Nord et Sud-Kivu
A travers ce plan de crise, le PNUD compte accompagner avec un minimum de dignité, les communautés des déplacés qui se retrouvent dans une situation de retour forcé parce que n’ayant pas été préparées, pour se reconstruire et se réinstaller dans leurs communautés initiales, pour ceux qui ont eu la chance de les regagner, et pour ceux qui vivent dans une communauté hôte, de se retrouver dans cette communauté d’accueil.
Il s’agira premièrement de travailler dans une cohésion sociale, une cohabitation pacifique entre les retournés et les communautés qui les ont accueillies. Le deuxième domaine d’intervention est la question de protection et des violences basée sur le genre faites aux déplacés, surtout aux femmes. Le troisième volet de ce plan, s’appelle « moyens de subsistance ». Ici, le PNUD va aider les Communautés à se réinstaller avec comme objectif de compléter le travail des humanitaires qui interviennent uniquement sur les volets d’urgence.
Enfin, le PNUD va apporter un appui pour la construction des abris durables ou semi durables pour leur permettre de vivre dans des meilleures conditions. Ce dernier volet va aussi s’orienter vers la construction de quelques infrastructures de base, telles que la Maison de la femme, les marchés, les Centres hospitaliers. Ces infrastructures d’intérêt communautaire permettront à la population de relancer certaines filières sur lesquelles elle travaillait avant la guerre.
Le plan de réponse aux crises est présenté par des experts impliqués dans le mise en œuvre
Ces quatre piliers constituent le socle de ce plan de réponse. Ils seront mis en place à travers une stratégies intégrée, cohérente avec tout le travail des humanitaires, cela dans une approche NEXUS. C’est un plan de 6 mois, mais qui pourra être revu en fonction de l’évolution de la situation à l’Est de la RD Congo. Il a un budget de 25 millions de dollars américains dont 15 millions disponibles à ce jour. Le PNUD poursuit les efforts de mobilisation de ressource pour compléter ce montant.
Aide humanitaire, développement et paix pour un relèvement immédiat
C’est depuis le début de l'année 2025 que les affrontements armés entre les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et le Mouvement du 23 mars (M23) se sont intensifiés, aggravant la situation humanitaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Dès la prise des villes de Goma et Bukavu, les nouvelles autorités ont procédé au démantèlement systématique des camps des déplacés forçant au retour dans leurs communautés d’origine plus de 900 000 personnes sans accès aux moyens de subsistance et/ou de logement pour certains.
Ce plan vise donc à concilier aide humanitaire, développement et paix, en se concentrant sur la promotion des capacités de résilience, le renforcement des capacités locales, la reprise économique et les approches communautaires.