Journée internationale de la paix 2025
Pas de développement sans la paix, et pas de paix sans le développement
17 septembre 2025
Au Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), nous aidons les pays à traverser les crises tout au long de leur cycle. Nous anticipons les risques grâce à des analyses et à un dialogue local, nous prévenons les conflits en renforçant la gouvernance inclusive, nous intervenons en rétablissant les services de base et les moyens de subsistance, et nous soutenons le relèvement en rebâtissant les institutions et la résilience.
Avec la moitié de son budget consacrée aux contextes fragiles et aux pays touchés par les crises, le PNUD demeure pour accomplir sa mission là où les besoins sont les plus urgents. En cette Journée internationale de la paix, nous réaffirmons une vérité simple : il n’y a pas de développement sans la paix, et pas de paix sans le développement.
Agir maintenant pour un monde pacifique
La paix, c’est plus que l’absence de la guerre. C'est aussi permettre aux enfants d'aller à l'école en toute sécurité, offrir des perspectives d'avenir aux jeunes plutôt que de les laisser sombrer dans le désespoir, et aider les communautés à retrouver confiance dans leurs institutions. Restaurer la confiance est souvent la première étape. Au Liban, des réformes de la police et l’action antimines comme l’élimination d’engins explosifs, la sensibilisation des communautés et l’appui aux autorités nationales, ont permis de réduire la peur et montré aux Libanais que les services publics pouvaient assurer leur sécurité. En Iraq, le PNUD soutient les communautés alors que la mission de maintien de la paix de l'ONU se retire, en veillant à ce que la gouvernance soit maintenue pendant et après la transition. Au Monténégro, les projets financés par le Fonds pour la consolidation de la paix favorisent le dialogue entre les citoyens et les institutions, contribuant à rétablir la confiance. En Macédoine du Nord, des initiatives de lutte contre la violence en ligne montrent que la confiance doit également s’étendre à l’espace numérique.
Le relèvement doit commencer dès le premier jour d’une crise, même lorsque le conflit se poursuit, car les populations ne peuvent pas attendre pour reconstruire leur vie. Les services essentiels tels que les cliniques et les écoles sont vitaux, mais ils ne sont qu’une partie de la réponse. Il s’agit également de restaurer la justice, de protéger les activités génératrices de revenus et de maintenir la confiance dans les institutions, même sous le feu. En Éthiopie, cela a notamment consisté à rouvrir des cliniques, des écoles et des petites entreprises, permettant aux familles de rentrer chez elles et de reconstruire leur vie. En Colombie, le PNUD aide les victimes de violences à accéder à une assistance juridique, renforce les tribunaux locaux et les mécanismes de vérité, et crée des espaces sûrs propices au dialogue. En Ukraine, en Syrie et à Gaza, nous travaillons également aux côtés des communautés en proie au conflit pour permettre le maintien des services, protéger les moyens de subsistance et jeter les bases d'un redressement à plus long terme.
Les communautés ont aussi besoin de lieux où se réunir. En Libye, ce sont plus de 700 projets locaux, allant de terrains de football à des centres de santé, qui ont permis à trois millions de personnes d’avoir accès à des espaces sûrs où la confiance peut être rétablie. Au Kirghizistan, ce sont des conseils locaux qui résolvent les différends avant qu’ils ne s’aggravent, démontrant ainsi que le dialogue peut prévenir la violence. En lien avec les autorités locales, le PNUD travaille également à prévenir l’extrémisme violent en répondant aux besoins des communautés, notamment par le dialogue, la participation à l’élaboration des politiques et la formation de compétences pour l’emploi. En Somalie, le PNUD a apporté son soutien à un réseau de religieux dans seize districts, en raison de leur rôle important dans les efforts de consolidation de la paix et de médiation des conflits locaux.
Témoignages
These efforts are also supported globally by Peace and Development Advisors (PDAs), a joint initiative of UNDP and the UN Department of Political and Peacebuilding Affairs. Deployed in more than 70 countries, PDAs help governments, civil society and UN partners analyse risks, foster dialogue and prevent tensions from escalating into conflict. Their work is the backbone of prevention, linking local realities with UNDP’s global expertise.
At the same time, UNDP is leveraging innovation and technology to strengthen peace. The Preventing and Responding to Violent Extremism in the Atlantic Corridor project, covering Benin, Côte d’Ivoire, Ghana and Togo, leverages tech-driven information to support community-based early warning systems to prevent violent extremism before it spreads. In Malawi, UNDP and partners are piloting iVerify Malawi as part of the Inclusive Digital Transformation for Malawi project and the Malawi Prevention Platform, exploring how artificial intelligence can support conflict prevention during elections. And in Bolivia, the eMonitor+ tool counters harmful narratives by detecting violent content online and enabling timely fact-checking.
Mais rien de tout cela n’est durable sans la participation active des femmes et des jeunes. Grâce au programme « Les Femmes, la paix et la sécurité » et à la résolution « Jeunesse, paix et sécurité », qui marque cette année son dixième anniversaire, le PNUD veille à ce que leurs voix soient entendues et leur leadership reconnu. Dans la région des Balkans occidentaux, des jeunes militants et des femmes leaders font campagne contre les discours de haine, montrant que la réconciliation est possible même là où la méfiance est profonde.
Ces efforts sont également soutenus mondialement par les Conseillers pour la paix et le développement, une initiative conjointe du PNUD et du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix. Déployés dans plus de 70 pays, ils aident les gouvernements, la société civile et les partenaires des Nations Unies à analyser les risques, à favoriser le dialogue et à prévenir l’escalade des tensions. Leur travail est le pilier de la prévention, qui associe les réalités locales à l'expertise mondiale du PNUD.
Par ailleurs, le PNUD mise sur l’innovation et la technologie pour renforcer la paix. Le projet de prévention et de réponse à l’extrémisme violent dans le « Corridor atlantique », qui couvre le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo, exploite les informations issues des technologies pour soutenir des systèmes communautaires d’alerte précoce afin de prévenir l’extrémisme violent avant qu’il ne se propage. Au Malawi, l’initiative iVerify Malawi, intégrée à la transformation numérique inclusive (IDT4M) et à la Plateforme de prévention du Malawi, explore l’usage de l’intelligence artificielle pour prévenir les conflits pendant les élections. En Bolivie, l’outil eMonitor+ détecte les contenus violents en ligne et permet une vérification rapide des faits.
Dans les chiffres
Investir dans la paix
La consolidation de la paix est un travail patient : il s’agit de restaurer la confiance, de rétablir les services, de créer des espaces de dialogue, tout en plaçant les femmes et les jeunes au centre. Mais elle va aussi plus loin : elle consiste à soutenir les réformes de la gouvernance et les institutions inclusives, à faire progresser la réconciliation, la médiation locale et l'innovation en matière de prévention. Elle est portée par des médiateurs internes dans leurs propres communautés, par des jeunes et des femmes leaders, ainsi que par des Conseillers pour la paix et le développement déployés dans plus de 70 pays.
Mais les priorités mondiales restent dangereusement désalignées. L’an dernier, 2 700 milliards de dollars ont été consacrés aux dépenses militaires, tandis que seulement deux pour cent de ce montant a été consacré au maintien et à la consolidation de la paix. Les guerres effacent des années de progrès en matière de développement et s’étendent au-delà des frontières, provoquant des déplacements de population, de l'insécurité et de l'instabilité.
En cette Journée internationale de la paix, le PNUD appelle les décideurs et les partenaires à agir dès maintenant pour investir dans la prévention, soutenir les artisans locaux de la paix et protéger les acquis durement gagnés. Il n’y a pas de développement sans la paix, ni de paix sans le développement.