Cadre d’action de Sendai : des cadres du SNGRD mieux outillés pour de meilleurs suivis

23 janvier 2020

Une participante en train de présenter le travail de son groupe. © PNUD Haïti - Ruvens E. Boyer

Des Cadres réfléchissent en groupe sur des cas pratiques. © PNUD Haïti - Ruvens E. Boyer

Des hauts cadres du SNGRD en train de s'entrainer sur la saisie des informations. © PNUD Haïti - Ruvens E. Boyer

Une vue globale de la salle au cours de l'un des ateliers sur le Cadre de Sendai. © PNUD Haïti - Ruvens E. Boyer

Du 23 janvier au 1er février 2020, des cadres du Système National de Gestion des Risques et des Désastres (SNGRD) ont bénéficié, à Port-au-Prince, d’une série d’ateliers de renforcement des capacités sur le système de suivi du Cadre de Sendai. Ceci, avec l’accompagnement technique du PNUD et le soutien financier du Japon.

Haïti est classé en 4ème position parmi les pays les plus affectés par les événements météorologiques extrêmes derrière le Porto Rico, le Honduras et le Myanmar selon l’Indice mondial des risques climatiques 2019. De 1909 à nos jours, le pays a fait face à plus de 100 catastrophes naturelles, dont environ 40 ouragans et tempêtes, 47 inondations, 7 sécheresses et 2 tremblements de terre. Aujourd’hui, près de 96% de la population est confronté à au moins 2 aléas majeurs, indépendamment de son appartenance sociale. À ce titre, la réduction des risques de catastrophes pour la première république noire du monde n’est pas une option, mais une nécessité.

Il est à signaler que le cadre d’action de Sendai offre d’excellentes possibilités aux décideurs et aux acteurs haïtiens pour atténuer et prévenir les risques de catastrophes dans le pays, dans la mesure où ce cadre promeut une approche holistique de gestion de risque.

Cependant, près de 5 ans après son adoption, force est de constater que très peu d’efforts ont été effectivement déployés par le pays pour assurer son implémentation.

Autant dire que ces ateliers de travail et de formation auxquels ont pris part environ une centaine de cadres du SNGRD arrivent à point nommé. Ceux-ci devront outiller chaque participant et participante pour une contribution plus efficace dans le système de suivi du cadre de Sendai.

Intervenant à l’un des ateliers, Dr Jerry Chandler, Directeur de la Protection Civile, en a profité pour remercier le Gouvernement du Japon et le PNUD pour leur appui technique et financier à la réalisation desdits ateliers, tout en soulignant leur pertinence pour le pays.

« Ces ateliers, conclut-il, sont importants et essentiels pour nous. Ils vont contribuer à renforcer nos capacités dans la mise en œuvre du cadre de Sendai, nous permettre de définir la meilleure matrice institutionnelle pour la collecte et le suivi des informations et de formuler également un plan d’action sur une base consensuelle ».

En quelques séances, les membres du Secrétariat Permanent de Gestion des Risques et Désastres, les cadres des ministères sectoriels au niveau central ainsi que les coordonnateurs techniques départementaux se sont réjouis d’avoir une meilleure compréhension des accords mondiaux et concepts de base liés à la réduction des risques de catastrophes (RRC); des principaux instruments de politique institutionnelle d'Haïti en matière de RRC ; et de s’exercer suffisamment sur le Système Sendai Monitor  et les procédures générales et de base pour la saisie des informations, etc.

Le cadre de Sendai pour la réduction des risques de catastrophes, est un accord adopté à Sendai (Japon) en 2015 par 187 États membres de l’Organisation des Nations Unies incluant Haïti.  Aligné sur l'Agenda 2030 du développement durable et l'Accord de Paris sur le changement climatique, ce nouveau cadre comporte 4 priorités,  7 objectifs et 38 indicateurs au regard desquels les pays doivent régulièrement mesurer leurs progrès en matière de réduction de risques de catastrophe.