Gouvernance démocratique
Renforcer l’État de droit, l’efficacité des institutions et la lutte contre la corruption.
Depuis plusieurs décennies la République Démocratique du Congo traverse différentes crises politiques, économiques, sociales et sanitaires qui engendrent des pertes en vies humaines et bloquent tous les efforts de développement initiés pour atteindre les Objectifs de Développement à l’horizon 2030.
Les récentes analyses montrent que la croissance moyenne du PIB sur la période 2002-2018 a atteint 5,5%, avec un pic de 9,5% en 2014. Le taux d’inflation est retombé de son plus haut niveau en 2009 (53.4%) à 7,7% en 2018. Le pays a ainsi été en mesure de réaliser des performances remarquables, le revenu par habitant ayant presque doublé entre 2005 et 2017 pour passer de 218,52 USD à 457,85 USD à parité de pouvoir d’achat.
Les changements politiques intervenus au terme des élections générales du 30 décembre 2018 ont suscité d’énormes attentes sociales, économiques, politiques et sécuritaires. En vue de répondre à ces attentes, le Gouvernement a formulé un Plan quinquennal 2019-2023 à forte résonance sociale et politique.
C’est dans ce cadre qu’à travers son nouveau Programme Pays 2020-2024, le Programme des Nations Unies pour le développement s’engage à appuyer le Gouvernement de la République Démocratique du Congo sur la voie d’un développement multidimensionnel. Ce plan s’aligne sur le Plan National de Développement et le Plan-cadre de coopération des Nations Unies pour le développement durable pour 2020-2024.
Nos priorités
Trois axes prioritaires sont retenus pour y parvenir, il s’agit d’une part de la promotion de la gouvernance pour le développement durable, la transformation économique et gestion durable des ressources naturelles. Et d’autres pars de l’appui à la stabilisation et du renforcement de la résilience des populations affectées.
Afin de respecter le principe consistant à ne laisser personne de côté, le programme cible les personnes vulnérables (pauvres, jeunes, femmes, populations déplacées ou retournées, peuples autochtones et personnes vivant avec handicap) dans les régions les plus fragiles et les plus affectée par des conflits, en particulier le Grand Kasaï, les régions du nord-est et du sud-est, ainsi que les provinces affectées par l’épidémie d’Ebola.
Nos objectifs
- Améliorer le cadre législatif et institutionnel de la gouvernance, sensible au genre. Améliorer les capacités en matière de contrôle citoyen et de redevabilité, de lutte contre la corruption;
- Assurer la promotion de la participation citoyenne et bien-être des populations, dont les Femmes et les Jeunes; Améliorer de l’ODD16 pour une justice efficace, équitable et de qualité;
- Appuyer la planification pro-ODD accompagnée d’un renforcement des capacités aux niveaux central et provincial
Appuyer la production de statistiques fiables pour soutenir les décisions, et les politiques publiques.
Résultats
- Améliorer l’environnement juridique et institutionnel nécessaire au renforcement de l’inclusion des populations cibles dans la prise de décisions et à la promotion de leur bien-être.
- Assurer l’appropriation nationale du processus électoral à travers le renforcement des capacités de la Commission Electorale et des autres parties prenantes.
- Appuyer la décentralisation et le développement local en renforçant la participation équitable des hommes et des femmes à la prise de décisions et au processus y relatif, et renforcer les capacités des entités territoriales décentralisées (ETD) à répondre aux besoins de la population.
- Accélérer les transformations propices au développement durable avec comme effet l’amélioration du cadre législatif et institutionnel de la gouvernance et sensible au genre.
- Renforcer les capacités des institutions étatiques et des acteurs non-étatiques, au niveau décentralisé pour promouvoir la participation citoyenne, l’inclusion, la redevabilité et le bien-être des populations, notamment des femmes et des jeunes ;
- Renforcer les capacités techniques du système judiciaire pour rendre une justice efficace et de qualité, y compris dans la lutte contre les violences basées sur le genre.
Renforcer les capacités des acteurs de la chaîne PPBSE, en particulier l'Institut national de statistique pour fournir des données et des analyses de qualité permettant la planification, pour planification du développement.
Résultats obtenus en 2021: Justice, Sécurité et Etat de droit
- Mise en œuvre des stratégies provinciales de priorisation des poursuites;
- 106 dossiers définis comme prioritaires et constituent les six stratégies provinciales de priorisation des poursuites;
- 1 661 victimes de violations des droits humains, dont 870 femmes (Affaire Mulombodji, Nganza, Tshisuku, Shatshikumba, Kamonia) identifiées et auditionnées lors des missions d’enquête effectuées au Kasaï central ;
- 447 personnes poursuivies ont bénéficié d’une assistance judiciaire gratuite, parmi lesquelles 37 personnes poursuivies pour crime contre l’humanité et crime de guerre, par meurtres, viols et pillages dans les affaires Luiza & Kazumba) ;
- 5 auteurs condamnés au premier degré par le Tribunal Militaire de Garnison de Kananga dans les affaires Luiza & Kazumba pour crime contre l’humanité et crime de guerre, par meurtres, viols et pillages.
- 232 victimes (dont 93 femmes) ont obtenu justice.
Cohésion sociale intra et intercommunautaire renforcée dans les territoires de Dibaya, Lwiza & Kazumba :
- 40 Comités Locaux PD mis en place, production et diffusion de 30 émissions radiophoniques sur les thématiques de paix, réconciliation et cohésion sociale dont les messages sont amplifiés au sein des 30 clubs d’écoute ;
- 131,5 km Réhabilitation des de routes de desserte agricole en Haute Intensité MO;
- 800 emplois temporaires créés en faveur des victimes de conflits et personnes vulnérables de la communauté;
- 1 192 petits fermiers formés dans 4 chaînes de valeurs et la structuration de 3 coopératives agricoles;
- 34 organisations paysannes structurées et dotation de 450 chèvres de race améliorée.
Renforcement des capacités techniques des acteurs de la chaine pénale :
- 92 cadres et agents formés à la gestion des prisons et des Etablissements de garde et d’éducation de l’Etat ;
- 250 Organisations Paysanes formées sur les techniques d’investigations et de rédaction des PV ;
- 50 OPJ (11 femmes) du Kasaï Central habilités après avoir prêté serment à Kananga ;
- 37 OPJ (4 femmes) affectés dans l’Escadron de Protection de l’Enfant et Prévention de Violences Sexuelles (EPEPVS) 20 motos remises aux commissariats et sous-commissariats PNC
- 500 agents de la Police Nationale Congolaise sensibilisés sur les questions des VBG ;
- 19 prisons équipés en matériels pour leur fonctionnement.
Appui à la gouvernance locale inclusive et coordination du développement
⦁ 4237 personnes : autorités publiques nationales, provinciales, locales, société civile formées en gouvernance administrative, démocratique et financière;
⦁ 4 provinces : Kasaï, Kasaï Oriental, Equateur & Sud-Ubangi dotées des Plans de développement provinciaux axés sur les ODD, Plans d’Actionso Prioritaires, Fiches de projets d’investissement publics.
- 3 ETD dotés Plans locaux d’investissements : Bashali, Bwisha et Watalinga au Nord Kivu.
Réhabilitation et construction des infrastructures judiciaires pour renforcer la qualité de l’offre de justice en RDC
- Bâtiment de la Cour Constitutionnelle (y compris une salle d’audience et une bibliothèque moderne); Palais de justice à Kalemie; Tribunaux de paix et Parquets à Nyunzu, Kongolo et Kabolo;
- Tribunal de paix à Goma; Tribunal de paix à Nyiragongo;
- Cour Militaire de Kananga; Tribunal Militaire de Garnison de Kananga; Parquet de Tshimbulu.
- 2 logiciels mis à la disposition de l’IGF pour déceler des indices de fraude, de corruption et de collusion dans la passation des marchés publics.