Nord-Kivu: 45O femmes relancent leurs activités économique à Sake et Rutshuru
6 octobre 2025
Des femmes de Sake bénéficiaires des activités génératrices se déploient dans le marché
À Sake, territoire de Masisi tout comme à Rutshuru dans la province du Nord-Kivu, l’autonomisation des femmes est de plus en plus effective. Grâce au « Projet de Renforcement du Leadership Féminin et de la Réinsertion Socio-économique », mis en œuvre à Sake par la Coopérative Tuungane avec l’appui du PNUD, 150 femmes retrouvent leur place au centre de l’économie locale.
Pour être autonome, les femmes de Sake passent par l'alphabétisation
Depuis août 2025, le projet a permis la relance de 25 activités génératrices de revenu collectives et 150 individuelles, la réhabilitation d’un pavillon au marché de Sake, et l’acquisition d’outils essentiels comme un tricycle et un moulin à manioc. Ces différentes initiatives profitent à plus de 380 bénéficiaires indirects et améliorent sensiblement les conditions de vie de toute la communauté affectée par les différentes crises.
Bon nombre des jeunes filles choisissent la formation en coupe et couture pour monter plus tard leur atelier
Du coté de Rutshuru, l’ONG Youth Care vient de lancer en octobre 2025 des Activités Génératrices de Revenus en faveurs de 100 jeunes filles (12-25 ans), 20 femmes âgées (50+) et 180 femmes regroupées en associations.
Des femmes bénéficiaires, issues de 10 organisations paysannes des localités de Nyamagana, Kigarama, Mugora, Mugwata, Nkiko et Bisoko revoivent leurs kits
Les bénéficiaires, issues de 10 organisations paysannes des localités de Nyamagana, Kigarama, Mugora, Mugwata, Nkiko et Bisoko, ont reçu des outils pour l’agriculture vivrière, des métiers et le petit commerce. Cette action s’inscrit dans le cadre du Plan de Crise du PNUD en RDC, financé par plusieurs partenaires internationaux (Suède, Corée, Royaume-Uni via le FCDO, Gouvernement congolais via le FONAREV) pour renforcer la résilience communautaire. Le programme, d’un coût global de 25 millions $ (dont 15 millions déjà mobilisés), s’étend sur six mois et couvre quatre domaines : AGR, abris et infrastructures, cohésion sociale, et lutte contre les VBG.
Des femmes sensibilisent les communautés sur l'importance de la participation des femmes aux formations
Au-delà des résultats économiques, cette dynamique collective contribue à la cohésion sociale à travers la mobilisation des femmes déplacées, retournées, veuves, orphelines et pygmées autour d’activités productives et solidaires. Grace à ces projets, des familles revivent encore, les enfants peuvent aller à l’école, car leurs mères travaillent, la vie reprend petit à petit sa place et les sourires reviennent sur les visages de ces femmes.
Des jolis panier tissés par des femmes portent les légumes cultivés dans les champs communautaires des survivantes