Crise dans l’Est de la RDC : Les femmes et les enfants en première ligne

10 mars 2025
Woman with a headscarf teaches at a chalkboard filled with patterns and text.

A cause des crises beaucoup des jeunes filles abandonnent l'apprentissage et l'alphabétisation

Photo PNUD-RDC

La crise qui frappe l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) va bien au-delà d’un simple conflit. Il s’agit d’une catastrophe humanitaire dont les femmes et les enfants subissent les conséquences les plus lourdes. Parmi les plus affectées figurent plus de 700 femmes qui travaillaient sur le projet PDL-145T, une initiative gouvernementale de laquelle le PNUD est un partenaire clé, qui leur offrait des emplois et une lueur d’espoir. Ces femmes, véritables piliers des chantiers de construction, transportaient eau, gravier, pierres et sable pour contribuer au développement de leurs communautés. Aujourd’hui, contraintes de fuir la violence, elles ont tout perdu : leurs moyens de subsistance, leur sécurité et leur dignité.

Leur situation est alarmante. Beaucoup sont exposées à des violences, y compris des violences sexuelles et basées sur le genre (SGBV), tandis qu’elles luttent pour survivre dans la brousse ou dans des écoles et églises surpeuplées. Sans revenus ni perspectives, elles peinent à subvenir aux besoins de leurs familles, plongées dans une précarité extrême. Leur histoire illustre de manière criante l’impact disproportionné de ce conflit sur les femmes, les privant de leur autonomie et de leur sécurité.
 

People walking along a muddy road carrying heavy loads, with a Red Cross vehicle nearby.

Des familles dont la majorités des femmes fuyant les zones des combats dans l'Est de la RDC

Photo UNICEF-RDC

Les enfants paient un prix tout aussi élevé. Certaines des écoles construites grâce au projet PDL-145T, autrefois symboles de progrès et d’espoir, servent désormais de position militaire ou d’abris pour les familles déplacées. Beaucoup ont été pilées ou saccagées. Conséquence directe : 375 000 enfants sont privés d’éducation, leur avenir compromis. Privés d’école, ils sont également davantage exposés aux risques d’exploitation, y compris au recrutement par des groupes armés. Cette situation ne menace pas seulement leur bien-être immédiat, mais aussi le développement à long terme de la région.
 

Un groupe de personnes debout devant une foule

Des écoliers autrefois heureux d'étudier dans des bonnes conditions grâce aux écoles construites dans le cadre du PDL-145T sont obligées de déserter pour se mettre à l'abri

Photo PNUD-RDC

Face à cette crise, le PNUD est prêt à agir. Nous nous engageons à soutenir les femmes en restaurant leurs moyens de subsistance, en créant des espaces sûrs et en leur apportant un soutien psychosocial pour les aider à reconstruire leur vie. Pour les enfants, nous sommes prêts à réhabiliter les écoles et créer des environnements d’apprentissage sécurisés, afin qu’ils puissent retrouver le chemin de l’école et rêver à nouveau. Pour que ces efforts soient efficaces, un accès sûr, inconditionnel et sans entrave aux zones touchées est indispensable. Les acteurs humanitaires et de développement doivent pouvoir intervenir librement pour apporter une aide vitale aux populations. 
 

Four women and a girl engaged in crafting activities together in a vibrant workspace.

Toutes ces femmes et jeunes espèrent à un lendemain meilleur grâce aux appuis du PNUD

Photo PNUD-RDC

La crise dans l’Est de la RDC a laissé des cicatrices profondes, mais la reconstruction est possible. Avec un soutien coordonné et durable, les femmes et les enfants du Nord et du Sud-Kivu peuvent retrouver espoir et stabilité. Le PNUD est déterminé à agir, car chaque femme mérite de vivre en sécurité, chaque enfant mérite d’apprendre, et chaque communauté mérite la paix.