Sensibiliser la jeunesse sur les risques de recrutement dans des groupes extrémistes violents

15 septembre 2023

Un participant intervenant lors des séances de sensibilisation

Crédit photo: PNUD Bénin

La jeunesse constitue un atout pour le développement. Malheureusement, elle devient de plus en plus la cible du recrutement dans les groupes extrémistes violents. 

Pour prévenir et contrer cet état de choses, le Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance appuyé par le Gouvernement du Bénin, l’Ambassade des Pays Bas et le PNUD, a organisé du 14 août au 09 septembre 2023 dans ses zones d’intervention au Nord du Bénin, des séances de sensibilisation de la jeunesse béninoise. Ces séances ont porté sur les risques d’endoctrinement et de recrutement par des extrémistes violents et des terroristes. 

C’est par le Département de l’Alibori que le projet a commencé cette activité dont le lancement a été fait le 14 août 2023 dans la salle BPC de Kandi par le Préfet du Département de l’Alibori, M. Ahmed Bello KY-SAMAH, entouré pour la circonstance du représentant du Maire de la Commune de Kandi, du représentant du Secrétariat Permanent de la Commission Nationale de Lutte Contre la Radicalisation, l’Extrémisme Violent et le Terrorisme et du Directeur Départemental de la Police Républicaine. Les séances de sensibilisation des cibles se sont poursuivies dans le Borgou (Parakou) du 21 au 25 août ; dans l’Atacora (Natitingou) du 28 août au 1er septembre et dans la Donga (Djougou) du 04 au 08 septembre 2023.

Le manque d’accès à l’information et à la communication augmente la vulnérabilité des jeunes au recrutement dans les groupes extrémistes. L’objectif de ces séances d’information et de sensibilisation est de renforcer la résilience des jeunes en particulier et de la population en général face aux phénomènes d’extrémisme violent et de terrorisme. Elles ont été animées des fonctionnaires des Forces de Défense et de Sécurité et des acteurs de la société civile et très participatives. 

« Le thème de l’extrémisme violent est très sensible. Malgré cela, les populations de Parakou sont sorties pour écouter. Je crois que dans leurs propos, dans les questions qui ont été posées, tout le monde est maintenant engagé pour travailler main dans la main avec les forces de défense et de sécurité pour la dénonciation des comportements suspects, de certains faits.[…] Chacun sait désormais qu’il doit assurer sa propre sécurité, la sécurité de sa famille et la sécurité de son entourage », a déclaré Mme Rosaline EKOUE, Assistante sociale, Chef du Centre de Promotion Sociale 1 de Parakou.

Ont participé à ces séances les leaders religieux, têtes couronnées, sages et notables, enseignants (français et arabes), leadeurs d’opinion, organisations de la société civiles, les jeunes, associations de jeunes et de femmes, journalistes, web activistes, conducteurs de taxi inter-villes, transporteurs, éleveurs et agriculteurs, conducteurs de taxi moto et de tricycle et les Forces de Défense et de Sécurité.

Pour prévenir d’éventuelles tentatives à rejoindre des groupes extrémistes violents, l’accent a été mis entre autres sur l’éducation. Les participants ont souhaité aussi que l’Etat équipe davantage les commissariats, afin que les forces de défense et de sécurité en général disposent de moyens adéquats pour assurer efficacement la sécurité des citoyens surtout ceux résidents dans les zones frontalières du Bénin.

« Sans grande surprise, la jeunesse devient une proie facile pour les extrémistes. Le manque d’emplois ou le chômage n’explique pas à lui seul le fait que les jeunes se laissent embarquer dans des choses bizarres. C’est d’abord et avant tout une question d’éducation que nous devons reprendre en main »M. Boukari KADRI Enseignant à la retraite à Natitingou.