Programme de coopération Niger-PNUD: Rapport sur les résultats 2022

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Programme de coopération Niger-PNUD: Rapport sur les résultats 2022

3 novembre 2023

L e CPD 2019-2021 prolongé sur 2022 a été mis en œuvre dans un contexte socioéconomique et sécuritaire plutôt sensible. Le pays connait des lacunes en matière de gouvernance accentuant la précarité des conditions de sécurité, laquelle est directement liée à la pauvreté endémique qui frappe le Niger, à sa situation géographique, à la porosité de ses frontières et à l’absence de perspectives économiques viables, en particulier pour les jeunes et les femmes. Ceuxlà s’ajoutent aux menaces traditionnelles (trafic d’armes et de drogues, traite d’êtres humains, banditisme et conflits transfrontières). En outre, le Niger est aux prises avec le terrorisme et la radicalisation dans les régions de l’est (présence de Boko Haram dans la région de Diffa, dans le bassin du lac Tchad), de l’ouest (présence de djihadistes dans le Liptako-Gourma) et du nord (régions touchées par la crise libyenne). Ces problèmes de sécurité interne et transfrontalière mettent à mal la cohésion sociale, accroissant ainsi le risque d’attaques terroristes et intensifiant les migrations. Les difficultés que connaît le Niger sont aussi le fait de la pression démographique, des effets néfastes des changements climatiques, des pratiques agricoles inadaptées et de la dégradation des terres qui en résulte. Le taux de déforestation est estimé à 100.000 hectares par an, principalement en raison des activités agricoles et de la surexploitation du bois pour la production d’énergie (79 % du bilan énergétique national). Moins de 12 % des terres du pays restent potentiellement cultivables, alors que l’agriculture est la principale source de revenus pour 80% de la population rurale. La surexploitation toujours plus importante des ressources naturelles aggrave la pauvreté, l’insécurité alimentaire et d’autres facteurs de vulnérabilité en particulier au niveau des populations rurales. L’accès à l’énergie est très limité ; la consommation d’énergie, dont 0,25% provient de sources d’énergie renouvelable, représente 0,14 tonne d’équivalent carbone par personne et par an, la plus faible consommation enregistrée dans le monde (0,5 en Afrique contre une moyenne mondiale de 1,2). Il existe de grandes disparités dans l’accès à l’électricité : au total 12,22% des ménages y ont accès, mais ce pourcentage correspond à 50% des ménages vivant en zone urbaine contre seulement 0,76% de ceux qui résident en milieu rural. Le Niger est touché de plein fouet par des crises et des catastrophes complexes, principalement des sécheresses et des inondations. Les pertes et les dégâts qui en résultent affaiblissent les ménages et ralentissent l’économie, accélèrent la perte des moyens de subsistance et précipitent les groupes vulnérables (en particulier ceux vivant en milieu rural) dans une précarité structurelle.

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