Lutte contre le VIH-SIDA

Le Bureau Pays du PNUD accompagne le pays à travers les programmes de lutte contre le SIDA mise en place par le gouvernement de la RDC. Il travaille avec le Ministère de la Justice lead du secteur justice de lutte contre le VIH pour promouvoir la protection des droits humains et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH, réduire les risques d’infection du virus dans les populations les plus exposés dont les populations-clés : hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HSH), les transgenres (TG), les utilisateurs de drogues injectables (UDI), les professionnelles de sexe (PS) et la population carcérale) et autres populations vulnérables.

Nos principales réalisations

Partant des recommandations de la Commission Mondiale sur le VIH, les Droits et la loi de juillet 2012, voici quelques principales réalisations avec l’appui du PNUD :

  1. Le plaidoyer du PNUD auprès du Gouvernement a permis d’engager et impliquer davantage le Ministère de la Justice Garde des Sceaux qui œuvre pour la promotion d’un environnement juridique favorable pour les personnes infectées et affectées par le VIH dans le pays RDC
  2. La réalisation de la première enquête index stigma 1.0 de 2012 dont les résultats ont permis au pays de disposer des évidences sur le niveau de stigmatisation et discrimination dont sont victimes les personnes vivant avec le VIH dans les différents milieux de vie. Ce qui a guidé les actions de prévention.
     
Lutte contre le VIH-SIDA

Le dépistage volontaire est organisé en faveurs des populations rurales

PNUD-RDC

Le Dialogue National sur le VIH, les Droits Humains et la Loi

Ce Dialogue National a été organisé sous le leadership du Ministre de la Justice Garde des Sceaux avec la participation de l’ensemble  des parties prenantes: Ministère de la santé et programmes nationaux de lutte contre le sida, Parlement, pouvoir judiciaire, religieux, ONG des Droits de l’Homme, les associations des personnes vivants avec le VIH ainsi que les associations identitaires (LGBTI), les UDI, et professionnel(le)s de sexe)  ainsi que les partenaires au développement. 

Un accent particulier a été mis sur :

  • La révision de la loi 08/11 de juillet 2008 les articles 41et 45 pour abroger l’article 45 qui criminalise la transmission volontaire du VIH et modifier l’article 41 sur la divulgation du statut sérologique pour être conforme aux standards internationaux ;
  • Le développement des programmes pour accroître l’accès aux soins, traitements et soutient pour les populations clés ; 
  • L’intégration de l’offre des services de prévention et prise en charge du VIH dans les prisons et autres lieux de détention ;
  • Le plaidoyer pour la production locale des ARV par une firme pharmaceutique locale (Pharmakina)

Contre la criminalisation de certaines populations 

En 2014 à la suite d’un courant homophobe initier au Parlement par un député national.  Ce travail s’adresse ainsi aux parlementaires qui pourraient être appelés un jour à débattre sur des questions aussi sensibles que celles qui touchent aux droits humains d’une certaines catégories de la population qui se trouvent stigmatisées et par conséquent très vulnérable face à l’infection à VIH. Il s’adresse aussi aux militants des droits humains qui sont appelés à défendre les droits de tout citoyen congolais sans distinction aucune basée sur le rang social, le sexe, le genre, l’orientation sexuelle réelle ou supposée ou toute autre condition ou différence. Les populations clés ainsi que toute autre personne ou partie prenante à la riposte au VIH y trouvent ainsi des réponses à certaines préoccupations d’ordre juridiques quant à la meilleure attitude à prendre pour sauver des vies.

Poursuivant la mise en œuvre de la feuille de route issue du dialogue national, le Ministère de la Justice et le Programme National Multisectoriel de lutte contre le SIDA avec l’appui technique et financier du PNUD ont engagé une série d’activités de renforcement des capacités des acteurs (2014- 2020) au niveau national et dans les provinces à travers :

  • Les forums des parlementaires (Parlement et Sénat) au niveau national et provincial, ces forums ont facilité la compréhension de la nécessite pour le pays d’avoir une loi qui protège les personnes infectées et les autres groupes vulnérables au VIH.
  • Le renforcement des capacités de tous les acteurs du secteur Justice : Magistrats civils et militaires plus de (1700), Avocats (2500), OPJ et IPJ (900), personnel de l’administration pénitentiaire (250), les 9 Commissaires de la CNDH et leurs assistants. Le personnel soignant, les professionnels de médias 677, autorités politico-administratives et religieuse 1778, les membres des ONG de droits de l’homme, membres des associations de PVVIH et les membres des associations de personnes LGBTI, PS et UDI. 

     

Lutte contre le VIH-SIDA

Renforcer les capacités du personnel de santé est une priorité

Photo Marc-Ngwanza/ PNUD-RDC

Le Manuel de Formation sur les Droits Humains, le VIH, le Genre, la Santé Sexuelle et Reproductive a été élaboré en 2013. Ce document a été revue et amélioré en 2017 : il s'agit un outil de référence pour la formation et  le renforcement de capacités des acteurs au niveau national sur la thématique.

Une loi révisée

La loi révisée a été traduit dans les 4 quatre langues nationales afin de la rendre accessible à toutes les couches de la population.  En 2017, une approche clinique juridique a été mise en place à Kinshasa, pour traiter les cas spécifiques de violations des droits des personnes vivant avec le VIH et les personnes clés victimes de stigmatisation et discrimination. Depuis lors, le nombre de plaintes dans les cours et tribunaux sur les cas de stigmatisation, discrimination et autres violations des droits des PVVIH populations clés connait une forte augmentation. Cette approche est aujourd’hui dupliquée dans 10 provinces (Kinshasa, Kongo Central, Nord et Sud Kivu, Tanganyika, Haut Katanga, Kasaï Central, Kwilu, Ituri et Tshopo) pour assurer un meilleur accompagnement psychosocial, juridique et judicaire des populations bénéficiaires.

Aussi la mise en place d’un centre convivial à Kalemie pour assurer la prise en charge syndromique des IST, le dépistage des hépatites virales chez les populations clés. (le centre est logé au sein de l’HGR de Kalemie). Cet appui pour la prise en charge syndromique des IST est également offert à deux centres conviviaux au niveau de Kinshasa tenu par l’ONG PASCO.

Dans le cadre du partenariat avec la KOICA, le Bureau pays du PNUD met en œuvre un projet de lutte contre l'impunité, le soutien aux survivant(e)s de violences basées sur le genre et l'autonomisation des femmes en RDC  la mise en œuvre de ce projet consiste à renforcer la lutte contre les VBG et de consolider les résultats obtenus, notamment par l'institutionnalisation des Centres Intégrés des Services Multisectoriels (CISM) où les survivants de VBG peuvent accéder à une prise en charge holistique. Ce projet repose sur trois piliers à savoir : i) la prévention de la VBG, ii) la réponse holistique de qualité aux survivants de la VBG et iii) le renforcement du mécanisme de coordination aux niveaux provincial et national. C’est un projet qui s’étend sur 5 ans et couvre les provinces du Sud Kivu et du Kasaï dans lesquelles la problématique de la prise en charge du VIH en zone humanitaire est urgente.

 

VIH-SIDA

Renforcer les capacités du personnel de santé est une priorité

Photo Marc-Ngwanza/ PNUD-RDC

 

Le PNUD a également apporté un appui substantiel dans le cadre de du renforcement du système de santé en RDC lors des différentes épidémies de la MVE dans les provinces de l’Equateur, Boende, Nord Kivu, et le Choléra au Kasaï Central (équipement et rénovation des centres de santé, tonnes de médicaments, ambulance, hors-bord, motos, renforcement des capacités du personnel, prise en charge communautaire). Aussi dans le cadre le cadre de la réponse à la COVID-19 le bureau pays a appuyé le Secrétariat technique de la réponse national en équipant 44 HGR en matériel de prise en charge, équipement visio-conférence, les ambulances ainsi que la mise en place d’un laboratoire de testing (équipement complet, renforcement des capacités du personnel et salaires) au sein des Cliniques Universitaire à Kinshasa.
 

Pour aller de l'avant 

Les leçons les plus importantes ci-dessous ont été apprises des interventions du PNUD dans la réponse au VIH/Sida, à la COVID-19, et dans la gestion d’un enjeu de santé en général dans les communautés bénéficiaires.

1. Les interventions du PNUD sont porteuses de changement dans la réduction des attitudes discriminatoires liées au VIH ainsi que les réformes des politiques et lois en lien avec le VIH.

2. Les interventions du PNUD sont mobilisatrices, elles stimulent les autres partenaires, les investissements des programmes visant le respect et la promotion des droits de l’homme en matière de lutte contre le VIH et la réduction de la discrimination ainsi que les inégalités.

3. Les interventions sont multi bénéficiaires (interventions régaliennes par le Ministère de la Justice, Droits Humains et Genre et la composante communautaire qui touchent les communautés de manière très directes.

4. Les appuis du PNUD ont créé la synergie d’action et une complémentarité des interventions autour du secteur justice de lutte contre le VIH ce qui a permis de faire des progrès dans le pays (une bonne identification des acteurs de mise en œuvre des interventions, les groupes spécifiques touchés).

Les facteurs clés de la réussite dans la réponse au VIH /sida

1. Alignement du PNUD aux plans nationaux (Plan stratégique National de lutte contre le Sida, etc.) qui identifient les besoins et les gaps à combler

2. Les appuis encourageants novateurs (cas des cliniques juridiques que le PNUD appui pour offrir un accompagnement psychologique, juridique et judiciaire)

3. Bon Ciblage des groupes spécifiques (bénéficiaires) auxquels les interventions sont orientées.

4. Les appuis combinés prenant en compte les composantes publiques (rôle régalien du pouvoir publique), et communautaires. Les approches combinées et synergiques. 


 

Lutte contre le VIV-SIDA

Renforcer les capacités du personnel de santé est une priorité

Photo Marc-Ngwanza/ PNUD-RDC