Par Aaron NSAVYIMANA

Le 3 avril 2025, le PNUD et le ministère des affaires étrangères et de la coopération au développement (MAECD), ont organisé la revue trimestrielle conjointe du Programme Pays 2024-2027 du PNUD pour évaluer les avancées et les défis de sa mise en œuvre et réfléchir sur l’amélioration à apporter aux activités et initiatives en cours.  

Les participants provenant du PNUD, de la Primature, des ministères sectoriels, des agences du Système des Nations Unies et des partenaires de mise en œuvre ont d’abord suivi des présentations sur différents portefeuilles et composantes du programme qui ont permis de mettre en lumière les progrès réalisés, les défis rencontrés et d’alimenter les débats. Pour rappel, le programme du PNUD est bâti autour de 3 portefeuilles : (1) Justice, état de droit et cohésion sociale ; (2) Efficacité des institutions et ; (3) Soutien à l’entrepreneuriat innovant pour l’autonomisation des jeunes et des femmes.

Les présentations des résultats atteints par les trois portefeuilles ont été suivies de débats et de réflexions pour améliorer les activités et initiatives en cours.

En effet, comme l’a précisé le représentant résident du PNUD, M. Mathieu Ciowela, la revue  est bien plus qu’un simple exercice technique, son objectif est d’offrir aux parties prenantes engagées dans la mise en œuvre du Programme, une opportunité stratégique d’introspection et de projection ainsi que du suivi de la mise en œuvre du Cadre de coopération qui s’inscrit pleinement dans la Vision du Burundi : pays émergent à l’horizon 2040 et développé en 2060.

M. Ciowela, a ajouté que l’ambition commune est de transformer structurellement l’économie et améliorer durablement les conditions de vie des Burundaises et des Burundais contribuant ainsi à apporter une réponse adéquate aux priorités nationales telles que définies dans le Plan national de Développement révisé (PND) et à l’accélération de l’avancée vers l’atteinte des Objectifs de Développement durable (ODD). 

Au nom du gouvernement, l’ambassadeur Gaudence Sindayigaya, Directeur général chargé des relations multilatérales au ministère en charge de la coopération au développement, s’est réjoui du programme du PNUD qui répond aux priorités telles que définies dans le Plan national de développement révisé 2018-2027 ainsi qu’à la Vision du Burundi pays émergent en 2040, pays développé en 2060.Il a remercié le PNUD pour tout le travail qu’il fait en vue de soutenir les efforts du gouvernement dans sa lutte pour le progrès et le bien-être de sa population.

M. Ciowela et M. Sindayigaya ont reconnu le contexte mondial particulier dans lequel se tient la revue, marqué par une diminution des engagements financiers des partenaires, qui a un impact sur le budget du PNUD. Face à ces contraintes, M. Ciowela a exhorté les participants à réfléchir à des mesures de prudence financière et de réduction des coûts, afin de renforcer la résilience budgétaire à moyen terme, soulignant qu’une révision des priorités au sein des portefeuilles et programmes pourrait ainsi s’imposer pour mieux s’adapter à ce contexte de restriction budgétaire.

De son côté, M. Sindayigaya a aussi souligné que la contrainte budgétaire nous impose une rigueur résiliante sans précédent. Il a ainsi appelé à une participation active et une priorisation des actions ayant un impact direct sur les communautés afin de définir ensemble les priorités de l’année 2025. Compte tenu de la situation du moment, les participants à la revue, ont pris une série de mesures afin de privilégier les activités nécessaires en tenant compte du budget. 

Il s’agit notamment de revoir le nombre des bénéficiaires et des zones d’intervention ; la planification anticipée des tâches à exécuter ; l’amélioration de la communication ; la planification consensuelle avec un bon calendrier ; sans oublier la prise en compte de l’aspect genre afin que les femmes ne soient pas laissées pour compte. 

Soulignons que les revues conjointes trimestrielles, semestrielles et annuelles ont été prévues dans les mécanismes de gouvernance et de suivi et évaluation du programme du programme du PNUD. 

Elles permettent d’apprécier ensemble avec toutes les parties prenantes les résultats/progrès obtenus, d’identifier les défis rencontrés et les goulots d’étranglements et de capitaliser l’apprentissage liées au contexte global de la mise en œuvre du programme pour générer l’intelligence collective. 

Elles permettent aussi de suivre régulièrement les progrès vers la réalisation des cibles et au finish de détecter les goulots d’étranglement dans la mise en œuvre des activités afin de définir des nouvelles orientations et approches pour une mise en œuvre plus fluide des activités du programme pays. Elles garantissent non seulement la mise en œuvre réussie des activités du programme, mais aussi la mise à jour des risques.