PNUD - le Burundi intègre l’initiative BIOFIN pour renforcer le financement de la biodiversité

14 avril 2025
PNUD - le Burundi intègre l’initiative BIOFIN pour renforcer le financement de la biodiversité

photo de famille lors du lancement de l'Initiative de Financement de la Biodiversité (BIOFIN),

©UNDP Burundi/Munyana Francine, 2025

Par Francine MUNYANA

Le Burundi a officiellement rejoint l’Initiative de Financement de la Biodiversité (BIOFIN), une démarche mondiale pilotée par le PNUD depuis 2013 et actuellement financée par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM). Cette initiative vise à accompagner 91 pays, dont le Burundi, dans la conception et la mise en œuvre de stratégies innovantes pour combler le déficit de financement lié à la conservation de la biodiversité, en appui à la mise en œuvre du Cadre mondial pour la biodiversité de Kunming-Montréal.

Ce programme mondial permet aux pays de développer des mécanismes de financement concrets, novateurs et durables afin de renforcer la protection des écosystèmes, tout en intégrant la biodiversité comme levier du développement économique. À travers sa participation, le Burundi ambitionne de mobiliser davantage de ressources et de solutions financières pour répondre aux besoins croissants en matière de conservation, en lien avec ses priorités nationales.

BIOFIN repose sur une méthodologie déjà appliquée avec succès dans 42 pays. Elle s’articule autour de quatre étapes clés :

  • Analyse des politiques et institutions (API) : Évaluation du cadre juridique, réglementaire et des acteurs impliqués dans la finance de la biodiversité ;

  • Analyse des dépenses pour la biodiversité (ADB): Cartographie des flux financiers existants, publics, privés et internationaux ;

  • Estimation des besoins financiers (EBF) : Identification de l’écart entre les financements actuels et les besoins réels pour atteindre les objectifs nationaux et internationaux (CDB, ODD) ;

  • Élaboration d’un Plan de Financement de la Biodiversité (PFB) : Proposition de solutions financières innovantes (réforme des subventions, obligations vertes, création de fonds dédiés, etc.).

Au niveau national, la mise en œuvre du projet BIOFIN est placée sous la coordination du Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Élevage, en coprésidence avec le Ministère des Finances, du Budget et de la Planification économique, avec l’appui technique du PNUD. Dans ce cadre, une réunion du Comité Local d’Examen du Projet (CLEP) s’est tenue pour examiner les aspects stratégiques et techniques du projet et valider une structure de gouvernance adaptée.

Ce comité inclut des représentants d’institutions clés telles que les ministères sectoriels, les institutions étatiques, ainsi que des acteurs du secteur privé et de la société civile. Il a pour mission d’assurer une coordination efficace et un alignement du projet avec les priorités nationales.

Sur une période de quatre ans, le projet BIOFIN au Burundi vise à :

  • Réduire le déficit de financement pour la conservation de la biodiversité ;

  • Développer des mécanismes de financement durables et innovants, en mobilisant les ressources nationales et internationales ;

  • Renforcer l’intégration de la biodiversité dans les politiques économiques et budgétaires nationales ;

  • Mobiliser l’ensemble des parties prenantes, notamment les communautés locales, les acteurs économiques et les partenaires techniques et financiers.

Ce projet marque une étape cruciale dans l’engagement du Burundi en faveur de la gestion durable de son patrimoine naturel. Il permettra de mieux protéger les écosystèmes vulnérables, comme les parcs nationaux, les aires protégées et les espèces menacées, tout en contribuant à la résilience climatique et à la sécurité alimentaire.