Par Daniella NINTERETSE

Après une phase pilote réussie dans les anciens districts sanitaires de Busoni et Mukenke, le Ministère de la Santé Publique, à travers le Programme National Intégré de Lutte contre le Paludisme (PNILP), s’apprête à étendre la Campagne de distribution digitalisée des moustiquaires imprégnées d’insecticide (CDM 2025) sur l’ensemble du territoire national.

Parmi les principales activités prévues dans cette campagne, figure le dénombrement digitalisé porte à porte des ménages. Pour garantir l’efficacité et la réussite de cette opération d’envergure nationale, il est essentiel de former les acteurs impliqués dans sa mise en œuvre.

Ainsi, le Ministère de la Santé Publique, à travers le PNILP, en collaboration avec ses partenaires techniques et financiers notamment le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) et World Vision International Burundi (WVIB) a organisé une série de formations de renforcement des capacités destinées aux acteurs communautaires engagés dans cette campagne.

Du 29 septembre au 4 octobre 2025, ces formations ont rassemblé les agents de santé communautaire (ASC), les agents de digitalisation (DIGIT) et les superviseurs de proximité (SUPPROX) dans les chefs-lieux des anciennes communes du pays.

Ces sessions de cinq jours visaient trois objectifs principaux :

-Renforcer les compétences des acteurs sur la stratégie de dénombrement digitalisé ;

-Uniformiser la collecte des données et l’utilisation des outils numériques ;

-Standardiser le processus de dénombrement et la remise des coupons aux chefs de ménage.

L’approche en binômes ASC et DIGIT favorise la complémentarité entre expertise communautaire et maîtrise technologique, sous la supervision rapprochée des SUPPROX. Cette organisation garantit une couverture complète, des données fiables et une distribution équitable des moustiquaires.

Le recours à la digitalisation permet un suivi en temps réel du dénombrement, une sécurisation des données et une réduction des erreurs. Véritable innovation, cette approche renforce la transparence et l’efficacité de la campagne. Un monitorage indépendant appuiera par ailleurs le processus afin de vérifier la qualité des données et la conformité des opérations sur le terrain.

À travers cette initiative, le ministère de la santé publique et ses partenaires réaffirment leur engagement à doter les acteurs communautaires des compétences nécessaires pour réussir cette étape clé. Car une campagne bien préparée est gage de succès : former, c’est assurer la qualité du dénombrement, et donc l’efficacité de la distribution des moustiquaires.

Grâce à ces efforts conjoints, le Burundi franchit une nouvelle étape vers la réduction durable du paludisme et la protection de chaque foyer contre cette maladie évitable.

Pour un Burundi en bonne santé, une économie prospère et l'atteinte de l'Objectif de Développement Durable 3 : « Bonne santé et bien-être ».