Les députés à l’écoute des populations face à l’extrémisme violent dans le Nord Bénin
8 octobre 2025
Les députés échangeant avec les populations sur le phénomène de l'extrémisme violent
Les députés membres du Réseau des parlementaires pour la sécurité, la lutte contre la criminalité transfrontalière, la prolifération des armes légères et de petit calibre, l’extrémisme violent et le terrorisme, sont allés au contact des populations les 8 et 9 septembre à Kandi, puis les 11 et 12 septembre à Natitingou. Objectif : écouter, comprendre et agir pour l’amélioration des stratégies de prévention et de lutte contre ces fléaux.
Ces consultations publiques sur l’extrémisme violent et le terrorisme ont été organisées avec l'appui technique et financier du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à travers le projet d'Appui au Renforcement des Capacités du Parlement et des Organes de Gestion des Elections (PARCPOGE). Cette démarche a permis à la délégation de l’Assemblée nationale de recueillir un certain nombre d’informations qui lui permettront de savoir quelles actions menées pour améliorer sa contribution à la lutte contre l’extrémisme violent.
Depuis quelques années, le Bénin subit des attaques répétées dans ses zones frontalières avec le Niger, le Burkina Faso, le Togo et le Nigeria. Ces incursions, ciblant à la fois les forces de défense et de sécurité (FDS), les infrastructures civiles et les habitants, menacent la stabilité socio-économique et les efforts de développement.
Lors des consultations publiques, le constat est unanime : la crise sécuritaire bouleverse profondément la vie économique et sociale. « La difficulté de sécurité que nous traversons impacte fondamentalement les activités économiques de la région », a souligné Barthélemy KASSA, Premier Vice-président de l’Assemblée nationale, en clôturant les discussions à Natitingou.
Les députés ont pris des engagements forts. Orden ALLADATIN, Président de la Commission des lois, promet de consigner les recommandations dans un rapport destiné au Gouvernement : « Nous allons faire le plaidoyer nécessaire et prendre en charge celles qui relèvent de notre pouvoir législatif ». Benoit DEGLA, coordonnateur du Réseau parlementaire pour la lutte contre l’extrémisme violent, abonde dans le même sens : « Ce que nous avons recueilli va permettre d’apporter des solutions aux problèmes soulevés par les FDS, les élus locaux et la population ».
Ces promesses nourrissent l’espoir des communautés. Oumarou MEDAWA, Premier Adjoint au Maire de Karimama, confie : « Nous espérons que ces informations seront bien utilisées pour que les choses puissent changer ». El Hadja Fati d’Almeida, présidente des femmes des marchés de Natitingou, exprime sa gratitude : «Nous remercions les députés qui sont venus nous donner la joie au cœur. Nous avons pu échanger avec nos députés sur la question d’extrémisme violent. Ils ont promis porter nos voix».
Au terme de ces rencontres, une kyrielle d’informations précieuses a été recueillie. Pour les populations, ces consultations ne sont pas qu’un simple exercice démocratique : elles incarnent une promesse de changement, une lueur d’espoir dans la lutte contre l’extrémisme violent. Désormais, tous attendent que les paroles se transforment en actes, pour que la paix et la sécurité reprennent racine dans ces régions fragilisées.