Autonomiser financièrement les femmes pour garantir le respect de leurs droits

12 juillet 2021

De G à D: la Coordonnatrice de AFSDDM, Maclide Laurent, avec 5 autres membres de l’administration de l’association. Photo: PNUD Haïti / Frantz Jean

La Coordonnatrice de l’Association des Femmes Solidaires pour le Développement de Dame-Marie (AFSDDM), Maclide Laurent, voit l’autonomisation financière comme levier de l’Égalité des droits pour les femmes au sein de sa commune. C’est l’un des buts que s’est fixé L’AFSDDM, ce réseau d’associations et d’organisations opérant dans 5 sections communales et comptant plus de 850 membres, spécialisé dans la transformation de cacao fermenté en rhum, chocolat, liqueur et crémasse. 

Le PNUD à travers le programme Bay Biznis Ou Jarèt*, avec le concours du Canada, a appuyé les activités économiques de cette association de femmes, qui est très reconnue pour son travail dans le département de la Grand’Anse. La Coordonnatrice de l’AFSDDM croit que la démarche du Canada et du PNUD est un support inconditionnel pour l’avancement de la lutte pour le respect des droits des femmes dans ledit département.

Les participants au programme reçoivent des séances de formation de groupe et de coaching sur la gestion d’entreprise ; un appui financier pour l’achat d’équipements ; une amélioration locative et une augmentation de fonds de roulement. D’un autre côté, un accompagnement pour l’amélioration de l’image de marque via la conception de logo et le développement d’une gamme de produits visuels en fonction des besoins de chaque bénéficiaire identifié.

« Actuellement, notre association compte 3 points de ventes et son chiffre d’affaires moyen prévisionnel est passé à 33,000.00 gourdes », se réjouit la Coordonnatrice de AFSDDM.

Les revenus réalisés au début des activités de transformation de cacao ne représentaient pas plus de 5,000 gourdes. Aujourd’hui : « Les profits accumulés à partir de la vente de nos produits, nous permettent de payer l’écolage pour des enfants en situation difficile, notamment des filles », nous rapporte fièrement, Mme Laurent. En plus du support financier, le moulin à moteur dont l’Association a bénéficié dans le cadre du programme lui a permis d’augmenter considérablement sa production et de supporter plus de femmes lors de ses activités. Pour preuve, la célébration de la Journée Internationale des Droits des femmes par l’AFSDDM, le 8 mars écoulé, a réuni plus de 500 femmes, sous un hangar construit avec les fonds du Canada.

« Les cas de violences subies pas les femmes avaient considérablement augmenté dans le département, notamment après le passage de l’Ouragan Matthew ».

L’AFSDDM, a été créée à partir du constat que les cas de violences faites aux femmes et aux filles avaient considérablement augmenté après le passage de Matthew. Les ambitions de celle qui tient les rênes de cette structure sont claires : elle veut que dans les années à venir, l’AFSDDM devienne l’Association de référence dans le domaine de la lutte pour le respect des droits des femmes et des filles à Dame-marie et dans les sections communales avoisinantes. 

« L’approche de travail avec les femmes ne changera pas » (…) l’association continuera à appuyer les femmes afin qu’elles puissent développer des activités économiques et devenir ainsi moins dépendantes des hommes », martèle Mme Laurent.

A propos du programme

*Bay Biznis Ou Jarèt (BBJ) (renforcer son entreprise en Français), a pour but d’encadrer des micro-entrepreneur.e.s individuelles et des entreprises dans l’amélioration notamment de leur image de marque et le renforcement de leur capacité de production.

Au niveau du département de la Grand'Anse 240 entreprises bénéficient de cet accompagnement, dont 200 dirigées par des femmes.