Le LABS en actions

24 février 2020

--- Image caption ---

Afin de renforcer leurs capacités pour accélérer l'apprentissage et accroître la pertinence de leurs actions, dans un environnement en évolution rapide, le personnel du PNUD en Côte d’Ivoire, les partenaires gouvernementaux, la société civile, le secteur privé et les médias, ont été initiés pendant trois jours, aux approches et méthodologies des Laboratoires d’Accélération. Cette formation a été dispensée par M. Amadou Sow, Conseiller Technique Régional au Bureau d’Addis Abeba, avec l’appui des collègues du Labs de l’Ouganda.

Intégrer l’innovation au sein du PNUD

Pendant deux jours, aux moyens de présentations, brainstorming, exposés et travaux de groupe (exercice d’intelligence collective, recherches sur le terrain, etc.), le personnel du PNUD-Côte d’Ivoire a développé ses capacités à intégrer l’innovation à travers les différents protocoles du Labs, à savoir : le sense-making, la cartographie des solutions et l’exploration, l’expérimentation et la mise à l’échelle. Ces protocoles permettront de relancer le processus de développement et de mise à profit d'une nouvelle capacité organisationnelle afin de mieux faire face aux défis de developpement complexes et multidimensionnels et accélérer l'impact du travail que le PNUD fait en tant qu'organisation de développement. Les échanges qui ont été intenses et approfondis ont permis au staff du PNUD de satisfaire sa curiosité sur les activités du Labs.

En somme, l’objectif visé était la mise en application des protocoles des Labs afin de permettre au staff du PNUD et à leurs partenaires d’utiliser cette nouvelle capacité pour naviguer avec habileté dans les complexités du contexte changeant qui nous entoure.

Cette excellente initiative de formation a permis de renforcer la compréhension des missions assignées aux Labs. Ainsi, les collègues dans leur ensemble et spécifiquement celles et ceux en charge des programmes et projets pourront désormais appliquer les techniques d’approche et outils des Labs pour apporter des solutions aux populations et cibles bénéficiaires de nos interventions.

Les Labs de l’Ouganda et de la Cote d’Ivoire partagent leurs expériences sur les forêts

Les Labs de l’Ouganda et de la Cote d’Ivoire partagent la même problématique de la foresterie sur l’ensemble des 60 Labs à travers le monde dont 27 en Afrique. Il faut noter que, la Côte d’Ivoire a perdu plus de 80% de son couvert forestier depuis l’indépendance et fait face à des menaces de plus en plus grandissantes sur ses forêts classées et aires protégées (occupations illégales, déforestation intensive, …). Aussi, le gouvernement a-t-il fait de la protection et de la restauration de la forêt, une priorité majeure, niche dans laquelle s’est engagé le Labs Côte d’Ivoire.

Compte tenu de l’avancée des travaux du Labs Ouganda sur cette même thématique, une session a été consacrée aux échanges et bonnes pratiques. Au cours de cette session, le Labs Côte d’Ivoire a appris du processus du sense-making, de la cartographie des solutions locales (dont plus de 200 ont pu être identifiées) et de l’exploration pour déboucher sur quatre (4) hypothèses, in fine, qui serviront de base à l’expérimentation.

En retour, le Labs Ouganda s’est instruit sur les démarches des autorités gouvernementales auprès de leurs partenaires bilatéraux, notamment, l’UE qui permettent d’obtenir de bons résultats sur le plan de la collecte d’informations de source satellitaire, et la mise en place des APV-FLEGT (réponse bilatérale Côte d’Ivoire-UE pour améliorer, de manière durable, la gestion des ressources forestières et de conserver les parts du marché dans l’espace économique UE).

Session Outreach avec les acteurs nationaux et les partenaires au developpement

A l’instar du staff du Bureau-Pays du PNUD, une session de Outreach a été organisée avec les partenaires techniques et financiers du secteur de la foresterie, à savoir : les organisations de la société civile, le secteur privé, les directions techniques du ministère en charge des eaux et forêts. Il s’est agi d’établir les premiers contacts pouvant permettre de créer des synergies et collaborations futures dans le cadre de l’intelligence collective et partenariats. Cette séance a eu le mérite d’initier également les partenaires techniques et financiers aux approches du Laboratoire afin d’obtenir leur adhésion pour une meilleure collaboration.

Par la suite, des séances d’exercice faisant ressortir l’intelligence collective à travers la cartographie des problèmes en matière de foresterie a été fait par les participants.