Cette rencontre marque le point de départ d’une collaboration structurée entre la Primature et les ministères sectoriels, avec l’assistance technique du PNUD, en vue d’accélérer la transition vers une économie circulaire en Côte d’Ivoire. Elle s’inscrit dans la dynamique de mise en œuvre de la Feuille de Route nationale pour l’économie circulaire, portée par la CECP, en réponse aux défis environnementaux croissants liés à la mauvaise gestion des déchets, à la pollution et à la surexploitation des ressources naturelles.

L’objectif est clair : positionner l’économie circulaire comme levier de transformation structurelle et de résilience face aux enjeux climatiques. Comme l’a expliqué Gael Ollivier, Représentant Résident adjoint du PNUD, “l’économie circulaire n’est pas un secteur de plus mais un cadre de pensée transversal qui peut et doit s’appliquer à l’agriculture, à l’énergie, aux infrastructures, à la santé, à l’eau et aux déchets". 

À travers ce partenariat, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un modèle régional en matière de circularité, en générant des emplois verts, en stimulant l’innovation locale et en renforçant la compétitivité des entreprises. Cette vision s’inscrit pleinement dans le cadre des Objectifs de Développement Durable (ODD) et des engagements climatiques du pays à travers les CDN. Elle constitue également une porte d’entrée stratégique pour mobiliser des financements climat à long terme, en alignant davantage les politiques de circularité avec les priorités de l’agenda climatique.

Pour accompagner cette transformation, un cadre réglementaire spécifique et un mécanisme de coordination nationale seront mis en place sous l’égide de la Primature. Des projets pilotes seront lancés dans des secteurs à fort potentiel comme le recyclage, la valorisation des déchets organiques via le biogaz, ou encore les solutions numériques pour la gestion circulaire. Le PNUD mobilisera ses expertises internationales afin d’adapter les meilleures pratiques observées au Ghana, en Jordanie ou encore au Kosovo au contexte ivoirien, tout en soutenant la structuration d’un portefeuille de projets à fort potentiel d’investissement.

Les résultats visés à l’horizon 2026 sont ambitieux : adoption d’une Stratégie Nationale pour l’Économie Circulaire (SNTEC), valorisation d’au moins 20 % des déchets plastiques agricoles et urbains, déploiement d’outils technologiques comme les biodigesteurs et les applications numériques, création d’une entité de coordination à la Primature, et mise en place de mécanismes de financement pour les PME circulaires innovantes.

Ce premier atelier jette ainsi les bases d’un partenariat durable, appelé à s’intensifier dans les mois à venir pour ancrer l’économie circulaire au cœur du développement national.