Attirer les jeunes dans l’agriculture : Fayçal un modèle pour les jeunes

Fayçal Bianrifi 37 ans est un père de 5 enfants très engagé qui génère d’emploi pour les jeunes. Il fait ses preuves dans l’agriculture dans l’île de Mohéli. Avec des terres fertiles de 16 hectares à Fomboni, il est devenu incontournable dans le secteur de l’agriculture.

8 septembre 2022
Fayçal un modèle pour les jeunes
Crédit: PNUD/NASSER YOUSSOUF

En 2019, Fayçal a fait ses premiers pas dans l’agriculture après avoir été licencié dans une société d’Etat où il travaillait depuis plusieurs années. Ainsi, il a pris l’initiative de se lancer dans l’agriculture pour pouvoir survivre avec sa famille. Un choix qu’il ne le regrette pas et qu’il l’assume. Pour ses débuts, il a été accompagné par le projet CRCCA du PNUD financé par le GEF qui l’a aidé à relever les défis.

« Le PNUD a été pour moi le point de déclic de ma réussite. J’ai bénéficié d’un appui technique qui m’a permis aujourd’hui de comprendre beaucoup de choses en agriculture. Toutes les différentes techniques d’agriculture que je connais c’est grâce au renforcement des capacités que j’ai reçus par le projet Renforcement des Capacités d'adaptation et de résilience du secteur agricole aux. Changements Climatiques aux Comores (CRCCA) du PNUD » a-t-il insisté

« Au-delà de renforcement des capacités, le PNUD m’a fourni 3000 semences de rejets d’ananas, 400 souches de bananes variété PHIA 23 et 17, installation des germoirs pour la multiplication des bananiers, 6000 boutures de grissidia, un tracteur pour nous aider à faire la bourre » a-t-il renchéri

Fayçal titulaire d’une maitrise en environnement ne travaille pas tout seul. Il a constitué un groupement agricole d’exploitation en commun composé de 36 membres dont 29 femmes et 7 hommes qui partagent ensemble ce rêve de produire en autosuffisance alimentaire aux Comores. Il emploie 6 personnes en permanence et une trentaine d’emplois saisonniers. « Ceci contribue à réduire le chômage des jeunes et des femmes qui travaillent avec le groupement » a-t-il confié.

Dans cette exploitation, ils cultivent différentes variétés de bananes, d’ananas, de tarots, de papayes, de manioc et de patates douces.

Pour la commercialisation de ses produits, le groupement a mis en place un marché spécial pour la vente de ses produits à un coût abordable et selon l’offre du marché. Des particuliers et des professionnels passent parfois de commande des produits et la livraison s’effectue à domicile ou dans leurs lieux de travail.

Le groupement a aussi une activité d’élevage de bovins, de vaches et de moutons qui peine à se développer à cause de manque d’eau sur le site.

Malgré les résultats positifs obtenus ces dernières années, le groupement a d’énorme difficultés pour avoir des récoltes importantes. L’accès à l’eau, l’état dégradé de la route et les maladies des plantes constituent les principaux obstacles pour le développement de leurs activités.

« L’agriculture reste aussi un domaine où les subventions sont toujours sollicitées pour amortir les coûts liés aux changements climatiques, aux différentes maladies mais aussi à la conjoncture nationale et internationale » a-t-il conclu.