Campagne de vulgarisation du nouveau code de l’eau et de l’assainissement : Un processus incontournable pour une meilleure application de la loi

12 décembre 2022
Code eau

Adopté par l’Assemblée nationale le 28 décembre 2020 et promulgué par le chef de l’État le 30 janvier 2021, le nouveau code de l’eau et de l’assainissement marque une orientation engagée dans l’approche globale de la gouvernance du secteur du secteur de l’eau et de l’assainissement.

Plus en accord avec les enjeux de son temps notamment ceux liés au dérèglement climatique, la ressource est un bien dont la gestion se doit d’être rationnalisée impliquant l’ensemble des acteurs, sans laisser aucune partie pour compte.

Dans ses efforts de partage et de dissémination à grande échelle du nouveau Code de l’eau, le projet sur la résilience en eau a planifié différentes sessions de vulgarisation dudit code pour les différents acteurs. C’est en ce sens que se sont tenus sur Mwali, Ngazidja et Ndzuani plusieurs ateliers de vulgarisation du nouveau code de l’eau réunissant toutes les parties prenantes, notamment : Société Nationale d’Exploitation et de Distribution des Eaux (SONEDE), la DGME, l’Université des Comores, l’ANACEM, les Communes, les Gouvernorats, l’AFD, 2 Mains et les associations communautaires impliquées dans la gestion de la ressource en eau.

L’objectif principal de cette campagne de vulgarisation tous azimuts est de partager ce texte avec l’ensemble des parties prenantes afin d’obtenir une compréhension commune tant de sa lettre que de son esprit.

« Ces séances de formation ont permis d’informer et de sensibiliser les participants sur les grands thématiques du nouveau code tout en permettant de mieux comprendre la répartition des responsabilités et le rôle dévolus à l’exploitant, le régulateur et l’usager » a soulginé Chadhouliyat Abdou Chakour, directrice de l’eau et de l’assainissement.

Pour le représentant de l’Université des Comores « l’importance du laboratoire d’analyse aux normes internationales dont la construction imminente permettra d’apporter une assurance qualité sur la ressource en eau destinée à la consommation humaine ».

 

Selon l’expert national, animateur des formations, M. Aboubacar Abdou Msa « l’intérêt suscité par cette formation auprès de ce public est prometteur. L’idéal serait d’organiser ces séances de formations à l’endroit des communautés locales, où plusieurs questions subsistent ».

Quand bien même, on fera mention des remous suscités par l’article 63 consacré à la compétence partagée entre la SONEDE et les Communes qui ressentent une dépossession de leur compétence au profit de la SONEDE.

L’adoption du nouveau code de l’eau doit être entendu et compris comme le premier jalon régissant la gouvernance du secteur, d’autres jalons arrivent notamment les textes d’application pour venir parachever le cadre législatif et réglementaire du secteur

Notons que le projet sur la résilience de l’eau (ER2C), financé par le Fonds Vert pour le Climat (GCF), le PNUD et l’Etat comorien, entend résoudre le problème de l’eau dans 15 zones vulnérables du pays. Le projet est à la phase de forage et à la construction de plusieurs micro-bassins sur Ngazidja, Ndzuani et Mwali. L’objectif est de couvrir les besoins en eau domestique et en irrigation pour plus de 60% de la population à l’horizon 2030