Par Gakuba Landry
Les catastrophes que connaît le Burundi ces dernières années, causent d’énormes pertes matérielles, des déplacements internes des populations, voir des pertes en vies humaines, accentuant de ce fait, les inégalités d’accès aux ressources, aux opportunités et aux chances de mener une vie descente. Pour les prévenir, le PNUD est engagé dans des actions conjuguées et solidaires avec tous les autres acteurs avec la volonté de rendre les communautés plus résilientes aux risques des catastrophes naturelles dont les plus grandes relèvent du fait des changements climatiques.
Le PNUD Burundi ne ménage aucun effort pour mobiliser la communauté internationale et les fonds pour venir en appui aux programmes et projets que le Gouvernement du Burundi initie dans le cadre de son Plan de développement national 2018-2027 (PND) ou des politiques sectorielles, en vue de rendre les institutions et les populations plus résilientes face aux risques.
C’est dans ce contexte que s’inscrivait le projet « Gestion communautaire des risques de catastrophes liés aux changements Climatiques au Burundi – GCRCCCBu », exécuté sur 5 ans (de 2015 à 2020). Financé par le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et le PNUD à hauteur de 8.715.000 dollar américain, le projet GCRCCCBu avait 3 composantes principales :
1. Le renforcement de la préparation des communautés face aux risques de catastrophes liés au changement climatique ;
2. Le renforcement de la résilience et capacité d'intervention des communautés locales ;
3. L’intervention efficace face aux risques climatiques dans un programme de la résilience communautaire.
La zone d’intervention s’étendait sur 11 communes qui sont : Busoni, Bugabira, Bwambarangwe, Kirundo (province de Kirundo, Nord du pays), Nyanza-Lac (province Makamba, Sud du pays), Isare, Nyabiraba, Mugongo-manga, Kanyosha (province de Bujumbura, Ouest du pays), Ntahangwa et Mukaza (Mairie de Bujumbura, Ouest du pays).
Dans son mot d’ouverture de la réunion du Copil (Comité de pilotage) du projet, pour présenter les résultats et documenter les recommandations des différents partenaires pour la durabilité et la pérennisation des acquis, tenue ce 06 janvier 2021, la Présidente du Copil, Mme Ir Rose Nizobaza a relevé « la forte implication du PNUD ».
Entre autres des résultats réalisés par le projet, on relève :
- La production et diffusion en temps réel des informations météorologiques et prévisions climatiques grâce à l’installation de 10 stations Agrométéorologiques automatiques, 19 stations pluvio ones ; 1 station synoptique automatique, 10 stations hydro-métrologiques ;
- La stabilisation des berges de la rivière Ntahangwa sur près de 500 m linéaires et la pose de 5.270 m³ de gabions ;
- Le rétablissement de l’avenue Mukarakara et de l’avenue Sanzu sur les berges de la rivière Ntahangwa ;
- L’amélioration, de manière significative, des messages METAR en rapport avec l’assistance à la navigation aérienne sur l’aéroport international Ndadaye Melchior grâce au fonctionnement de la station synoptique ;
- Plus de 10 millions de plants forestiers, herbes fixatrices ont été plantés dans des exploitations agricoles et collines ciblés dans les provinces de Bujumbura, Kirundo et Makamba ;
- Plus de 700 km de fossés antiérosifs ont été creusés.
Faisant référence aux visites de terrain réalisées dans le cadre du suivi de la mise en œuvre, Sanneh Binta, DRR O/P qualifie « de significatifs » les réalisations accomplies par le projet. Et sollicite l’engagement du Gouvernement et en particulier de l’IGEBU, de l’administration locale ainsi que des communautés pour « la pérennisation des acquis du projet de manière générale et plus particulièrement l’entretien des installations des stations météorologiques, des berges de la rivière Ntahangwa stabilisées ainsi que des fosses antiérosives tracées ». C’est ainsi que les équipements du projet ont été transfères à l’IGEBU et le Ministère de l’Environnement, de l’Agriculture et de l’Elevage pour pérenniser les acquis du projet ainsi que la réussite des autres projets en pipeline.
A ce propos, Alexis Nimubona, Coordinateur du projet, a indiqué qu’un accord de 200 millions de Francs Burundais sur les fonds d’investissements publics ont été obtenus pour la pérennisation des acquis du projet. De même, l’équipe du projet a aussi travaillé avec le PNUD sur l’élaboration d’un nouveau projet pour la mise à l’échelle, déjà soumis au GEF.