Réunion stratégique et ministérielle des Groupes de négociation des PMA sur les Changements climatiques et Side-event sur « Transition énergétique juste et équitable »

6 hommes en costume assis sur une table
Plusieurs personnes dans une salle de réunion

La 18e session de la CMAE se tient du 12 au 16 septembre 2022 à Dakar autour du thème « Assurer le bien-être des populations et garantir la durabilité environnementale en Afrique ». En marge de cette conférence, le Groupe des Pays les Moins avancés (PMA) sur le changement climatique a organisé plusieurs activités pour discuter des priorités et besoins clés, des objectifs et des positions africaines pour la prochaine COP27[1], prévue du 7 au 18 novembre 2022 à Charm El-Cheikh, Egypte.

Réunion stratégique et ministérielle des Groupes de négociation des PMA

Cette rencontre, tenue le 14 septembre 2022 a permis aux ministres et aux coordinateurs principaux des PMA, d’examiner les principales priorités mais également les besoins clés, de fixer des objectifs ainsi que les positions pour la COP27. Présidée par S.E.M. Abdou Karim Sall, Ministre de l’Environnement et du Développement durable, la réunion a permis de discuter de l'état d'avancement et du soutien aux initiatives des PMA à un niveau politique élevé. La mise en place des programmes ambitieux de renforcement de la résilience dans les principaux domaines du développement et des moyens de subsistance des PMA. Le soutien à la recherche et à l’innovation étaient aussi au menu des échanges. Elle a également donné l’occasion aux partenaires clés des Etats dont le PNUD, de revenir, à travers un panel, sur les soutiens en cours pour renforcer l’ambition climatique des Parties. 

La COP 27 sera ainsi décisive car permettra d’évaluer la mise en œuvre des engagements du Pacte de GLASGOW[2] envers les PMA, particulièrement sur des priorités tels que le financement climatique, l'adaptation, les pertes et dommages et le transfert de technologie. En effet, le changement climatique constitue le plus grand défi environnemental auquel les PMA font face aujourd’hui, du fait des catastrophes naturelles les plus fréquentes qu’il provoque, telles que l'élévation du niveau de la mer, les sécheresses, les inondations ou les tempêtes et les vaques de chaleur.  Les pressions supplémentaires créées par la pandémie de la COVID-19 impliquent davantage d’efforts des pays mais également de la communauté internationale. Plus de la moitié des personnes vivant dans les PMA ont moins de 25 ans, d’où l’importance d’impliquer d’avantage les jeunes dans la lutte contre les changements climatiques dans ces pays.

 

Side event sur une « Transition énergétique juste et équitable »

Cet événement qui s’est tenu le 13 septembre 2022 en marge du programme de la CMAE, a réuni autour d’un panel plusieurs intervenants, notamment M. Baba Dramé, Directeur de l’Environnement et des Etablissements classés, M. Papa Samba Bâ Directeur des Hydrocarbures, M. Abdou Fall, Champion de l’Energie de la CEDEAO, M. El Kébir Alaoui, Représentant Résident a.i du PNUD, M. Oumar Bâ, Maire de Ndiob, M. Sécou Sarr, Coordonnateur de Enda Energie, et M. Moussa Diop, du COPERES.

Les principales questions ayant guidé les discussions étaient les suivantes :

  • Comment arriver à une transition énergétique juste et équitable ?
  • Qui sont les acteurs de la transition énergétique ?
  • Quelle place accorder au gaz dans la transition énergétique et les négociations internationales ?
  • Quelle(s) priorité(s) pour l’Afrique : développement (industriel notamment), compétitivité, durabilité ?
  • Quelle(s) position(s) commune(s) adopter à la COP27 ?
  • Quelles leçons tirer de la crise ukrainienne (revirement opéré par les européens sur la position du gaz) ?

Les interventions des panélistes et des différents participants ont fait ressortir les points essentiels pour une transition énergétique juste et équitable en Afrique. Il s’agit essentiellement de l’importance de :

  • Garantir ou assurer l’accès aux jeunes à l’énergie, à l’emploi et à toutes les satisfactions nécessaires ;
  • Construire la souveraineté énergétique des pays, pour répondre aux besoins des plus vulnérables ;  
  • Développer des solutions adaptées selon la nature et la spécificité des problèmes avec notamment une territorialisation des politiques énergétiques ;
  • Soutenir le développement par un système énergétique fiable et durable ;
  • Encourager le financement par le secteur privé des opportunités qu’offre la transition énergétique.

 

Il s’agit également de la nécessité de :  

  • Développer des modèles de coopération adaptés aux besoins des pays ;
  • Prendre en compte la recherche et les solutions proposées par les universitaires nationaux pour satisfaire les priorités ;
  • Favoriser une transition énergétique durable pour un développement durable ;
  • Accompagner les pays dans la dotation de plans nationaux de transition énergétique respectueux des besoins locaux ;
  • Renforcer et soutenir l’innovation en matière d’efficacité énergétique.

En concluant la session au nom du Ministre de l’Environnement et du Développement durable, le Directeur de l’Environnement et des établissements classés a émis le souhait d’organiser avant la COP 27, une concertation plus élargie sur la question.

Pour plus d’information
Mme Ndeye Fatou Diaw Guene, Team Leader Environnement et changements climatiques - PNUD Sénégal
ndeye.fatou.diaw.guene@undp.org

 

[1] 27e Conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC)

[2] Le PACTE DE GLASGOW a engagé ( non contraignants )  197 pays  pour réduire les émissions mondiales de CO2 de 45 % d’ici 2030 par rapport au niveau de 2010 par l’adoption des mesures suivantes : la réduction progressive de l’utilisation du charbon « non traité » et la sortie des subventions inefficaces aux énergies fossiles, la nécessité d’aider financièrement les pays en développement à faire face aux conséquences du dérèglement climatique, la mise à jour des contributions déterminées au niveau national (CDN) tous les cinq ans