Projet d'Appui à la Participation Citoyenne, à la Décentralisation et au Développement Local

Contexte

Le Burkina Faso est un pays enclavé de l’Afrique de l’Ouest. Sa population totale estimée à 19 034 397 habitants en 2016 pourrait atteindre 21 510 181 d'habitants en 2020. Environ 86% de cette population opèrent dans le secteur primaire. Le pays appartient à une zone climatique de type sahélien caractérisée par un important déficit pluviométrique, une rigueur de la nature et un environnement naturel fragile à risques. Sur le plan socio-économique, l’indice de développement humain est demeuré depuis ces 25 dernières années en dessous du niveau moyen de l'ensemble des Pays les moins avancés qui est de 0,40 sur la période. L’indicateur de pauvreté monétaire montre que 40,1% de la population en 2014 vivait en dessous du seuil de pauvreté estimé à 153 530 FCFA. Toutes ces manifestations mettent en relief l’ampleur de la pauvreté qui reste une préoccupation de premier ordre dans les stratégies du développement du pays et particulièrement des collectivités territoriales.

En effet, malgré des progrès indéniables, les actions des collectivités territoriales n’ont pas permis de réduire la pauvreté dans les différentes localités.  L’indice de pauvreté dans le monde rural qui est de 47,5% affecte particulièrement les 302 communes rurales, les plus nombreuses des collectivités territoriales que compte le pays. Selon les analyses de l’INSD, l’indice de pauvreté des communes rurales est compris entre 45% et 65%.

L’analyse régionale de l’ampleur de la pauvreté indique qu’elle a surtout augmenté dans les Régions de la Boucle du Mouhoun, du Centre-Ouest, du Centre-Nord et du Nord. Également ce sont ces Régions qui contribuent le plus à la pauvreté monétaire nationale avec la Région de la Boucle du Mouhoun pour 14,7%, le Nord pour 14,3%, l’Est pour 10,9%, le Centre-Ouest pour 10,6% et le Centre-Nord pour 9,8%. Ces cinq régions concentrent 60,3% des pauvres.

Face à cette situation, différentes réformes économique, administrative et politique sont entreprises ces dernières années. Au nombre de celles-ci, on peut citer entre autres : i) le Plan national de développement économique et social (PNDES) sur la période de 2016-2020 ; ii) les référentiels de la décentralisation qui ambitionnent à travers la vision prospective à l’horizon 2040 d’aboutir à « des collectivités territoriales performantes, délivrent des services publics locaux de qualité et accessibles, impulsent un développement économique local inclusif et durable et animent une démocratie locale ancrée dans le substrat socio-culturel ». C’est également dans cette optique que l’UNDAF et le Document de Programme Pays du PNUD Burkina pour la période 2018-2020 se fixent pour objectif d’instaurer un développement durable en éliminant la pauvreté sous toutes ses formes et dans toutes ses dimensions, en accélérant les transformations structurelles propices à un développement durable et en renforçant la résilience aux crises et aux chocs.

Le PAPCiDDeL s’inscrit dans ce contexte et vise le renforcement des capacités des collectivités territoriales pour leur permettre de mieux assurer leurs missions relatives à l’amélioration des conditions de vie des populations.

Objectifs

Objectif  général

Améliorer la performance des collectivités territoriales en matière de réduction de la pauvreté à la base, en vue de l’atteinte des effets attendus des référentiels de développement en vigueur.

Objectifs spécifiques

  • Doter les collectivités territoriales de PLD et de PAI orientés vers les effets attendus du PNDES et des orientations des référentiels de la décentralisation et des résultats prenant en compte les préoccupations des populations, répondant aux principes de durabilité ;
  • Améliorer la mise en œuvre des PLD et des PAI, en vue d’assurer la célérité et le respect des normes et des directives en matière de maitrise d’ouvrage ;
  • Doter les collectivités territoriales d’outils et de capacités de mobilisation des ressources internes (centrales ; locales ; RSE ; fiscalité locale ; financement caritatif, etc.) et externe (financement des projets et programmes de développement ; de la coopération décentralisée ; etc.), en vue d’accroitre la couverture de leurs besoins de financement ;
  • Améliorer le fonctionnement de l’administration locale en vue d’assurer l’accès des populations au niveau local à des services administratifs de qualité, orientés « client » et accessibles à tous points de vue (prix, accès physique, adaptés, etc.) ;
  • Améliorer l’application des principes de bonne gouvernance (transparence, participation, redevabilité/reddition des comptes, équité, etc.) dans toutes les actions des collectivités territoriales (planification, gestion, suivi, maitrise d’ouvrage, etc.).

Ce que nous avons accompli à ce jour

  • Le lancement officiel du projet du 02 au 03 Mai 2019
  • L’élaboration des guides d’élaboration des plans locaux de développement complémentaires
  • La vulgarisation des nouveaux référentiels du cycle III de la décentralisation (vision, politique, stratégie décennale, et le plan d’action quinquennal) auprès de l’ensemble des CT de la Région de la Boucle du Mouhoun
  • Le ciblage des 20 communes d’intervention du projet ;
  • La situation de validité des PCD des 20 communes d’intervention du projet ;
  • Le recrutement et la mise à disposition de vingt (20) Volontaires des Nations Unies Communautaires auprès des 20 communes d’intervention du projet ;
  • L’acquisition de vingt-deux (22) motos et ordinateurs portables ;
  • La sélection de Sept (07) microprojets structurants et innovants de développement économique local sur 47 microprojets issus des PLD valides pour financement ;
  • La mise à jour de 07 PCD et de 01 Plan Régional de Développement (PRD) ;
  • Le recrutement des consultants pour la conduite de trois études.