Promotion de foyers améliorés productifs : Pour soulager l’environnement

6 février 2023
La dolotière Marguerite en activité

La dolotière Marguerite en plein travail

PNUD Burkina Faso

Le PNUD, à travers le PAMED, fait la promotion de technologies de cuissons économes en bois de chauffe. Pour ce faire, il a soutenu la formation de 10 artisans dont 2 femmes, qui ont pu, à leur tour, réaliser 44 foyers améliorés au profit de dolotières et de restaurateurs (rices), dans les communes de Dédougou et de Dassa. Cinquante autres sont en cours de réalisation.

L’une des bénéficiaires dans la commune de Dassa., la dolotière Mélanie Dango, la soixantaine, dont une vingtaine d’années dans la préparation et la vente de dolo (bière de mil), est affirmative : « Avec le foyer traditionnel que j’utilisais pour préparer mes quatre marmites de dolo, il me fallait au moins deux charrettes de bois ; depuis que j’utilise ce foyer amélioré avec une demi-charrette de bois, je prépare normalement mes quatre marmites de dolo ». En clair, dame Mélanie confie avoir réduit de plus de la moitié sa consommation de bois, ce qui suppose autant de réduction pour ses charges liées à l’achat du combustible. Au lieu de 10 000 F CFA de bois pour chaque cuvée, elle dit dépenser désormais moins de 3 000 F CFA.

Ces propos sont soutenus par Margueritte Kansolé, également bénéficiaire de la commune de Dassa. Elle aussi brasseuse artisanale de la bière de mil, depuis plus de 30 ans. « Je constate qu’en termes de consommation de bois, il y a un grand changement avec les cinq marmites de dolo que je prépare chaque semaine. Avant, avec le foyer traditionnel, il me fallait trois charrettes de bois pour préparer cinq marmites de dolo. Mais maintenant, une charrette de bois suffit amplement », atteste Mme Kansolé, 61 ans. Elle est également optimiste pour l’avenir, car elle espère améliorer conséquemment ses 250 000 F CFA de bénéfices moyens annuels, grâce aux économies réalisées sur le poste de dépenses bois de chauffe.

Pour sa consœur Mme Dango, les bienfaits du foyer amélioré vont au-delà des aspects financiers. « Avec ce foyer, je suis moins exposée aux flammes et à la fumée », se réjouit-elle, convaincue que cela va lui éviter certaines maladies respiratoires ou de la peau.

Outre la santé humaine, c’est l’environnement dans son ensemble qui va mieux se porter avec une réduction substantielle de la déforestation, dans la mesure où la restauration et surtout la préparation du dolo font partie des filières de production artisanale grandes consommatrices de bois de chauffe.

La dolotière Mélanie devant son foyer amélioré

La dolotière Mélanie devant son foyer amélioré

PNUD Burkina Faso