Le projet « Appui à la Réinsertion Sociale des Détenus », démarré en 2014, mené par la Direction Générale de l’Administration Pénitentiaire et de la Réinsertion (DGAPR) en partenariat avec le PNUD Algérie, a pour objectif d’améliorer et renforcer la prise en charge des détenu.e.s pendant et après la phase d’incarcération, afin de mieux répondre aux préoccupations et attentes de ce groupe souvent marginalisé, et assurer sa meilleure réinsertion sociale. Ce projet est financé à hauteur de 1.000.000 USD par les Etats-Unis dans le cadre du US-Middle East Partnership Initiative (MEPI).

Dans le cadre de ce projet, des programmes de traitement individuel des détenu.es ont été élaborés et le personnel concerné a été formé à leur mise en œuvre.

Tous les établissements pénitentiaires sont désormais dotés de manuels de programmes de traitement psychologiques pour les détenu.e.s femmes, mineurs, toxicomanes, violents et récidivistes, et toutes les femmes et mineur.e.s détenu.e.s sont suivis par les thérapies.

De même, un programme de thérapie multifamiliales a été mis en application dans 3 établissements pilotes et 23 psychologues ont été formés à son utilisation. Elle est maintenant en application dans 17 établissements.

À la suite de la mise en place du programme de thérapie dédiée à la violence, une baisse de 97% du comportement agressif chez les détenus a été constatée.

En 2020, une cellule de recherche pénitentiaire a été développée par l’adhésion de 15 chercheurs, ce qui a permis de réaliser 3 travaux de recherche sur le thème de la criminologie.

Le projet a aussi contribué au renforcement des services spécialisés dans la prise en charge des détenu.e.s, et à leur extension sur l’ensemble du territoire national.

L’ensemble des services d’évaluation et d’orientation (SEO) ont été dotés des batteries de 5 tests psychologiques et formés sur leur utilisation.

Le rôle d’appui de la société civile à la réinsertion sociale a été revalorisé à travers le renforcement de capacités des bénévoles des associations dans la prise en charge psychologique et sociale des détenus après leur libération.

Le projet a aussi développé le nombre de services extérieurs qui sont passés de 3 à 32 et qui en 2021 ont pris en charge  6072 détenus en collaboration avec les Organisations de la Société Civile pour une aide à la réinsertion sociale axée sur l’aide à la formation, à l’emploi ou même  à l’acquisition de logements, etc.

Par ailleurs, grâce à la plateforme développée par le projet et mise en place au niveau des 32 services extérieurs, 11000 détenu.e.s et 210  associations sont répertoriés et pris en charge plus rapidement et plus efficacement.

Enfin, le projet a encouragé la tenue d’échanges Sud-Sud permettent la diffusion des meilleures pratiques régionale dans le domaine de la réinsertion ; En 2017, 7 délégations arabes et africaines ont pu découvrir le modèle de réinsertion de détenu.e.s Algérien.