Réunir les parties prenantes autour d'un même système : Étude de cas sur la violence faite aux femmes (VFF) en Tunisie
16 avril 2025

Au PNUD, nous sommes convaincus que les problèmes complexes tels que la violence faite aux femmes ne peuvent être résolus par des solutions ponctuelles, ni abordés par une seule entité. Apprendre à connaître le système entourant ce type de violence et à en démêler les éléments constitutifs est une mission que nous ne pouvons mener à bien qu'avec la participation d'autres acteurs majeurs travaillant à la résolution du même problème complexe.
Notre parcours est conçu à travers la socialisation de nos apprentissages ethnographiques publiés en 2022 (tag premier blog GBV ici) avec d'autres acteurs de l'ONU en Tunisie, avec des parties prenantes locales et nationales ainsi qu'avec des partenaires internationaux. Le présent blog retrace ce processus de socialisation et présente les apprentissages qui en ont résulté.
Représenter le système pour les parties prenantes

Image 1
L’objectif : Au début du processus de socialisation, nous avons engagé nos partenaires du système des Nations Unies en Tunisie travaillant sur la VFF, à savoir ONU-Femmes, UNICEF, UNFPA et OHCHR. Nous avons basé notre atelier d'intelligence collective sur la méthodologie LEGO Serious Play (LSP) combinée à l'un de nos artefacts de conception systémique, développé par Chora dans le contexte de l'approche de portefeuille du PNUD : la représentation spatiale du problème (problem space). Cette illustration (Image 1) représente les éléments structurels clés du problème de la violence faite aux femmes en Tunisie. Ce dernier peut être utilisé comme un outil de conception systémique et de composition de portefeuille. Il a permis aux parties prenantes de visualiser et de positionner les initiatives existantes et nouvelles de manière multidimensionnelle dans et autour de l'espace-problème.
L'espace-problème VFF a été adapté par IMAGO, une startup affiliée à l’Université de Harvard spécialisée dans l'évaluation adaptative, avec laquelle le PNUD Tunisie s'est associé pour créer des mécanismes d'apprentissage et d'évaluation plus adaptatifs autour des questions de VFF. Cet outil représente les facteurs individuels, sociétaux et institutionnels de la VFF, sur la base de données ethnographiques de terrain. L'objectif de l'utilisation de cet outil était d'unir les partenaires de l'ONU autour d'une représentation commune du défi en question et de comprendre comment nous agissons individuellement et collectivement pour faire face à ce problème complexe.
Le processus : Les partenaires autour de la table ont créé des modèles Lego individuels représentant les initiatives de lutte contre la violence faite aux femmes lancées par chaque agence de l'ONU. Nous avons ensuite demandé à chaque représentant d'agence, y compris le PNUD, de placer leurs modèles dans l'espace-problème conçu. Cet exercice nous a permis de comprendre les rôles respectifs dans la lutte contre la VFF en Tunisie, où les actions sont concentrées, et où il existe des lacunes et des synergies. Ces synergies nous ont aidés à comprendre où nous pouvons nous unir pour avoir un plus grand impact et quels partenaires nous devons engager pour combler les lacunes stratégiques.

Image 2
Apprentissages : Les agences des Nations Unies ayant des mandats différents, le soutien aux victimes de la VFF est apporté sous divers aspects. Néanmoins, l’accent est mis sur les services de base de lutte contre la VFF. La sécurité, la justice et les affaires sociales, en tant que principaux points d'entrée institutionnels pour les femmes et les enfants victimes de violence, sont au cœur des interventions des Nations Unies en Tunisie. L'amélioration des différents secteurs repose sur l'hypothèse fondamentale que si chaque service s'améliore, l'expérience des victimes et de leurs familles s'améliorera également. Cela pourrait toutefois s'avérer problématique si l'on considère la réalité multisectorielle et complexe des victimes de la violence, qui nécessite une approche plus intégrée.
Opportunités :
Changements de comportement
Lorsque l'on observe la cartographie des initiatives de lutte contre la VFF soutenues par l'ONU par rapport à l'espace-problème (image 1), on remarque un angle mort important dans le domaine des normes (comportements, croyances, lois) et des facteurs de risque (interpersonnels, socio-économiques, environnementaux), ainsi que l'intersection entre ces espaces. En effet, les paradigmes traditionnels de l'assistance technique doivent être réimaginés pour intégrer le travail sur les communautés, les normes, les modèles de masculinité et associer de nouveaux acteurs plus proches de la question en jeu. Les partenariats avec des acteurs plus traditionnels comme la société civile peuvent constituer un bon début, mais il est nécessaire d'étendre les partenariats à d'autres groupes, y compris les collectifs artistiques et les entreprises locales, afin d'atteindre certains groupes et de lancer de nouvelles initiatives portant sur les normes et les comportements.
Réorienter la conception des services vers les besoins des utilisateurs
De nombreuses interventions des Nations unies sont axées sur les services primaires destinés aux femmes et aux enfants. La sécurité, la justice et les affaires sociales sont au centre de toutes les interventions, étant donné leur primauté en tant que points d'entrée dans le parcours de soutien. Les acteurs de l'ONU s'efforcent d'adapter des services sectoriels spécifiques à leurs bénéficiaires, en fonction de leurs mandats respectifs. Par exemple, UNICEF s'attache à adapter les unités spécialisées à l'accueil des enfants et de leurs mères, tandis que UNWOMEN, UNFPA et le PNUD appliquent les mêmes principes pour améliorer la prise en charge des femmes, quelle que soit leur situation familiale. Compte tenu des résultats du travail sur le terrain, nous devons envisager d'appliquer ces principes à une approche plus holistique qui se concentre sur l'ensemble de l'expérience des victimes de violence. Identifier les besoins des utilisateurs et adapter les services à leur réalité signifie aller au-delà des unités spécialisées ou des structures de la justice et des affaires sociales. Nous avons besoin d'une image plus complète des trajectoires des femmes, à la fois dans leur sphère personnelle et dans leur sphère publique (institutionnelle) pour pouvoir améliorer le circuit de prise en charge. Il est également important de prendre en compte différents archétypes et réalités, car tous les cas ne suivent pas le même modèle. Cela permettrait de garantir que les services sont adaptés aux multiples parcours des femmes victimes de violence. Le blog précédent du PNUD, Violence basée sur le genre en Tunisie : Comment les victimes parcourent-elles un chemin semé d'embûches) présente quelques résultats ethnographiques concernant la réalité de la violence faite aux femmes dans la pratique.
Méta-apprentissages et perspectives supplémentaires
La communication et l'apprentissage collectif sont essentiels. L'une des conclusions de cet atelier est que les acteurs de l'ONU ainsi que les parties prenantes internationales et nationales doivent créer des mécanismes pour apprendre ensemble, expérimenter collectivement et accélérer le changement au niveau des politiques publiques de la VFF. En outre, une représentation commune du système et du lexique de la violence faite aux femmes est cruciale pour pouvoir partager les apprentissages produits par les différentes parties prenantes. Cet atelier a mis en évidence le fait que, bien que nous travaillions tous sur les mêmes questions, nous utilisons des jargons et des taxonomies différents.
Faire interagir les parties prenantes avec le système

Image 3
L’objectif : Au-delà de la cartographie des différentes interventions en matière de violence faite aux femmes. l'objectif de l'adoption d'une approche systémique est de créer des changements tangibles et intangibles au sein du système afin de soutenir un changement significatif ensemble. L'exercice des « shifts » (transitions) que nous présentons ici (image 4), souvent utilisé dans l'approche de portefeuille du PNUD, est un outil conçu pour faire avancer les parties prenantes dans une direction commune et comprendre l'importance des multiples leviers du système dans la création de meilleures conditions pour les personnes vulnérables.
Le processus : Lors du deuxième atelier de socialisation que nous avons organisé, les partenaires internationaux travaillant sur les questions de genre, à savoir les gouvernements des Pays-Bas, du Canada, du Royaume-Uni, de la Suisse et de l'Espagne, ont été réunis autour de changements systémiques en matière de violence faite aux femmes (image 4).
La mise à jour de l'espace-problème, avec nos partenaires internationaux, a également généré des conversations intéressantes et des apprentissages autour de l'espace-problème de la violence faite aux femmes (image 3).
En cartographiant les initiatives le long du système, nos partenaires ont pu interagir avec le système et montrer comment ils contribuent à faire changer les choses dans le domaine de la violence faite aux femmes en Tunisie (image 4).
Apprentissages
Conformément à ce que nous avons observé lors de l'atelier de socialisation avec les acteurs de l'ONU, une concentration très importante des interventions VFF des partenaires techniques et financiers axées sur le genre en Tunisie ciblent les ressources, les politiques et les normes, principalement au niveau institutionnel (image 3).
L'exercice a montré une réelle augmentation des initiatives travaillant sur la dynamique du pouvoir politique et social et sur l'autonomisation des femmes en général, ainsi qu'un déclin des efforts visant à améliorer le système de soutien institutionnel (image 4).

Image 4
Bien qu'il s'agisse d'un domaine de travail moins dominant, il y a un effort collectif important et une grande réflexion sur les normes sociales et les comportements à tous les niveaux, y compris des interventions éducatives ciblant les hommes ou les jeunes garçons afin d'éviter la perpétuation d'un modèle masculin négatif.
De nombreuses interventions tiennent compte de l'importance de la communauté dans le soutien aux victimes de la violence faite aux femmes, leur stigmatisation ou encore la dissuasion de la dénonciation de cas de violence. Néanmoins, ce domaine a été beaucoup moins exploré et des approches efficaces visant à modifier les croyances et les actions au niveau de la communauté peuvent être testées.
L'entourage personnel des victimes de la violence faite aux femmes étant également un facteur crucial, il est important de travailler sur la famille et la communauté en tant que publics cibles pour les interventions visant à modifier les comportements et les perceptions.
Fédérer les parties prenantes autour du système d'utilisateurs
L’objectif : notre processus de socialisation des apprentissages sur la VFF a mis en évidence le fait que les services doivent être centrés sur les besoins des utilisateurs, car les individus sont confrontés à des défis complexes, des services fournis par des secteurs différents et ont besoin de prestataires de services capables d'écouter, d’orienter, d'avoir de l'empathie et d'adapter leurs services à leur cas individuel. À cet égard, les prestataires de services doivent comprendre et visualiser l'univers des utilisateurs pour comprendre comment soutenir au mieux les victimes. En outre, le fait de représenter ce système de manière holistique peut permettre aux prestataires de services de mieux visualiser les efforts collectifs pour améliorer les services fournis et renforcer leur cohérence, leur homogénéité et leur nature holistique. Pour cette raison, nous avons réuni tous les prestataires de services de VFF (Santé, Justice, Sécurité, EFTP, Affaires sociales et plusieurs ONG locales) que nous avons pu cartographier dans la région de Médenine en Tunisie pour comprendre comment l'écosystème dont ils font partie fonctionne dans son ensemble. Nous avons demandé à ces prestataires de services et aux acteurs de la société civile de construire un modèle représentant les services qu'ils fournissent individuellement et de les centrer sur les victimes de VFF à Médenine.
Le processus : Tout d'abord, nous avons demandé à chaque acteur sectoriel de créer un modèle représentant les services fournis par ce secteur tout en plaçant leurs bénéficiaires au centre de ce modèle, en utilisant le Lego Serious Play (LSP). Les participants ont ensuite été invités à "aménager" collectivement leurs modèles individuels pour qu'ils correspondent à l'archétype du parcours d'une victime de violence liée au sexe au niveau local. Les acteurs ont été chargés de réaliser une vidéo de 2 minutes expliquant comment une victime de violence faite aux femmes passe d'une structure d'appui institutionnelle à une autre.
Apprentissages :
Les réflexions ont porté sur la coordination et l'intégration des services.
Les exercices ont mis en évidence la nécessité de collaborer entre les structures sectorielles locales afin d'éviter la duplication des tâches et de l'expertise entre les différents prestataires de services. L'image 5 montre les résultats de l'activité "landscaping". Très souvent au cours de l'exercice, nous avons constaté que le manque d'informations au niveau des bénéficiaires provenait d'un manque de flux d'informations entre les différentes institutions, y compris sur les types de services fournis par les différentes structures. Les prestataires de services n'ont souvent pas la carte des services et des prestataires de services qui les entourent, ce qui entraîne parfois une duplication des services ou une orientation inadéquate vers d'autres services.
La difficulté de cartographier le parcours d’une femme a également montré le manque d'uniformité de l'information et de la coordination et de la communication intersectorielles et organisationnelles. Les participants ont eu du mal à déterminer la proximité des structures les unes par rapport aux autres. Les acteurs ont tendance à être absorbés par leur propre travail et n'ont souvent pas l'occasion de rencontrer d'autres membres de la chaîne de soutien. L'information circule peu et l'orientation entre les services est faible. De nombreux acteurs institutionnels ne sont pas au courant du travail d'autres acteurs sur le terrain (ONG) et une distance entre les institutions et le terrain a été remarquée, en particulier au niveau central.
Des tensions étaient également présentes et des « pain points » ont donné lieu à des reproches de la part d'individus sur le fonctionnement d'autres structures. Cela montre que la confiance doit être établie entre les partenaires sur le terrain.
Les prestataires ont été perçus comme manquant de connaissances sur les parcours des femmes en dehors de leurs propres services, y compris la difficulté de passer d'un service à l'autre. Cela peut être dû à la nature cloisonnée des données sur les expériences des femmes, qui sont encore très sectorielles à ce stade.

Image 5
Nous avons également demandé aux participants d'indiquer les pain points qui concernaient de nombreux aspects de l'expérience des victimes, notamment les questions suivantes.
Normes sociales et mentalités
Plusieurs acteurs qui travaillent directement avec les victimes de VFF ont mentionné la nécessité de travailler sur les mentalités, la communauté qui souvent stigmatise la dénonciation (légale) des VFF, normalise la violence et participe à des comportements négatifs en perpétuant les modèles sociétaux et culturels des rôles de genre, de la masculinité et des croyances sur les VFF. De nombreux acteurs locaux de la lutte contre la VFF considèrent également qu'il est nécessaire de travailler sur les mentalités des acteurs de la chaîne institutionnelle de soutien à la VFF, où l'intériorisation des valeurs sociales empêche ces acteurs de fournir un soutien adéquat aux victimes. Beaucoup ont mentionné le manque d'empathie et la croyance de divers acteurs institutionnels que certaines formes de violence ne devraient pas être punies par la loi (par exemple, économique, psychologique...etc.). Une réelle opportunité de travailler sur les comportements et les normes émerge du travail collectif et de l'attention des différents acteurs des Nations Unies qui ciblent différentes populations autour des femmes victimes de violence ; ils contribuent tous à créer des points de levier importants dans le parcours des femmes en réduisant les facteurs de risque de violence ou en ciblant les systèmes de soutien à la fois au niveau informel et institutionnel (Image 6).

Image 6
L'informalité, un petit écosystème holistique
L'exercice de landscaping a révélé le pouvoir des relations informelles au sein du système et la nécessité d'exploiter les pratiques informelles ainsi que les mécanismes de fonctionnement des organisations de la SC. Il a été convenu que les ONG locales font non seulement un travail formidable pour combler les lacunes du système de soutien, mais qu'elles assurent aussi souvent la liaison entre les acteurs institutionnels, en particulier lorsqu'elles prennent en charge l'ensemble du parcours des femmes victimes de violence sous tous ses aspects. Elles fonctionnent avec plus de souplesse et mobilisent souvent plus facilement des ressources.
Conclusion : Domaines d'intérêt émergents en matière de violence faite aux femmes toutes les parties prenantes convergent
Quelques domaines d'intérêt commun et opportunités programmatiques sont apparus au cours des réflexions menées avec l'ensemble des parties prenantes.
Une forte composante comportementale
Les comportements et les mentalités constituent des obstacles importants à un soutien adéquat et jouent un rôle majeur dans la prévention des risques et de la violence. Les composantes comportementales liées à la manière dont le soutien est fourni, à l'empathie et aux croyances des agents ont été identifiées comme un enjeu majeur par les partenaires nationaux (au niveau local). En outre, la façon dont les communautés normalisent certains types de violence ou la stigmatisation associée à la dénonciation de la violence a également été jugée problématique. Il est également important d'axer les interventions de changement de comportement et d'attitude sur les employeurs afin de s'assurer que leurs comportements n'entravent pas la justice sociale et économique pour les femmes sur le lieu de travail. Les points d'appui ici sont des conditions de travail adéquates ainsi que l'égalité des chances et des salaires pour les femmes. Une opportunité importante se présente à ce stade car de nombreuses agences des Nations Unies fournissent des données sur les perceptions ou les comportements (UNFPA, UNWOMEN, UNICEF, PNUD) tandis que d'autres ont déjà développé des cadres de changement de comportement bien établis (PNUD, UNICEF) tout en travaillant sur des populations différentes. Ces cadres sont intéressants à explorer car ils ont été signalés comme ayant plus d'impact que les campagnes de communication classiques, laissant la place à des actions plus efficaces.
Parcours d’usagers et conception des services
Tous les acteurs de la chaîne d'assistance sont concernés par la qualité du service. Toutefois, cette approche ne tient pas compte de deux aspects essentiels :
Les services doivent être conçus sur la base du parcours des femmes en tenant compte de la réalité des femmes et des enfants touchés par la violence faite aux femmes. La confiance et l'empathie ont été identifiées à de nombreux stades comme des enjeux majeurs. Les fournisseurs de services doivent également tenir compte des archétypes de cas de violence et des besoins spécifiques, notamment économiques.
L'orientation et la coordination des services constituent un point d'entrée programmatique permettant aux acteurs nationaux et internationaux de travailler main dans la main pour soutenir un système holistique d'aide institutionnelle et non institutionnelle aux femmes.
Le mode de fonctionnement des ONG locales qui hébergent les femmes victimes de VFF est peut-être ce qui se rapproche le plus d'un modèle intégré de prestation de services. Les femmes hébergées sont aidées à surmonter les divers obstacles qui les séparent d'une vie meilleure. Ces ONG fournissent des conseils juridiques, un soutien financier, des services psychosociaux, une orientation et accompagnent souvent les femmes dans leur parcours lourd et complexe. Il est essentiel de travailler en partenariat avec ces entités pour comprendre comment mettre en place un modèle plus intégré. Mais surtout, l'amélioration des services doit se fonder sur des parcours basés sur des témoignages réels de femmes qui ont expérimenté les différents aspects du système de soutien institutionnel.
L'informalité et le rôle des ONG
Il est apparu clairement au cours de la socialisation avec les partenaires locaux que l'informalité était l'espace où se concentraient la plupart des bonnes initiatives et l'efficacité locale. Cela inclut le rôle joué par les ONG locales, notamment en matière d'hébergement et de soutien psychosocial. La codification et modélisation de ces interventions peut fournir des arguments solides pour la conception et la réforme des politiques, tant au niveau local que national.