Le projet Santé Digitale (SanDi) forme des agents de la santé communautaire

Du 18 au 20 juillet, s’est tenue une formation sur la prévention et le contrôle des infections à Ségou. L’accent a été mis sur la Covid-19.

2 août 2022

Les participants à l'issue de la formation, à Ségou.

© PNUD Mali / Founé Diarra

Le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), à travers le projet Santé Digitale (SanDi), vient en appui au gouvernement du Mali via le ministère de la Santé et du Développement social dans son plan de riposte national pour faire face à la propagation de la pandémie de la Covid-19.

Ainsi, s’est tenu, du 18 au 20 juillet 2022, un atelier d’orientation régional sur la prévention et le contrôle des infections, avec une attention particulière pour la Covid-19. Au total, ce sont 42 participants venus des régions de Ségou, Koulikoro et Sikasso qui ont pris part à cette session de formation.

« Cette formation rentre dans le cadre des activités des centres de santé inscrit dans le projet Santé Digitale. Nous avons eu des fonds d’urgence Covid-19 devant renforcer les capacités des agents de santé sur la prévention et le contrôle des infections avec un focus sur la Covid-19 », explique le Docteur Hammadoun Dia, Coordinateur National du projet SanDi initié par le PNUD au Mali.

 

Depuis 2002, le système de santé malien est décentralisé et les centres de santé communautaires (CSCOM) constituent le premier niveau de contact des populations avec les soins de santé de base. Le niveau suivant, les centres de santé de référence (CSREF), comprend généralement une certaine capacité chirurgicale et d'urgence. À l’heure actuelle, le Mali compte environ 1 607 CSCOM, 65 CSREF et 3023 sites ASC. 

Cependant, ces structures rencontrent plusieurs difficultés, à savoir : une répartition inégale du personnel médical, un accès limité à l’énergie et à la connectivité ainsi qu’aux équipements.

 

Au cours de la dernière décennie, de nombreux projets pilotes au Mali ont démontré la faisabilité technique des applications de télésanté et de télémédecine pour améliorer le fonctionnement des centres de santé.

« La pandémie de la Covid-19 a permis de mettre en avant l’intérêt de la télémédecine pour l’offre des soins de qualité. En plus de cela, les outils de santé numérique ont permis de renforcer la surveillance épidémiologique et de permettre aux décideurs de prendre des décisions grâce à la disponibilité des données en temps réel », explique Hammadoun Dia.

Au Mali, le contexte sanitaire mondial a démontré le besoin dans le renforcement des capacités du personnel soignant dans les maladies infectieuses.

Pour la Docteure Djénéba Dolo du CSCOM Hamdallaye de Sikasso, « cette formation est d’utilité publique afin d’aider les communautés, d’une part et d’autre part, cela renforce nos capacités en tant que professionnel de santé, car l’apprentissage doit être une continuité tout au long de notre carrière professionnelle ». Le Docteur Hammadoun Dia a tenu à rappeler que « 75 % des nouvelles maladies infectieuses sont d’origine animale d’où l’importance de la prévention et le contrôle des infections ».

 

Le Coordinateur National du projet SanDi en à, aussi, profiter pour déclarer à l’audience les prochaines étapes dans la poursuite du projet. « Les équipes de formateurs nationaux se rendront dans les régions couvertes par ledit projet afin de former les agents de santé sur l’utilisation des outils numériques. De plus, les CSCOM seront dotés en équipements informatiques et en outils de connexion internet ».

Quant à l’Agence des Énergies Renouvelables, elle se chargera de former les professionnels de santé sur la maintenance préventive des équipements solaires.

 

Pour Mamadou Sory Keita, Chef de la division Hygiène Publique de la Direction Régionale de l’Institut National de la Santé Publique, exhorte les agents de santé à restituer et à appliquer tout ce qu’ils ont appris.

« Tous les débats durant ces trois jours de formation ont été à la hauteur et riche en arguments. Je tiens à féliciter notre partenaire de proximité SanDi qui nous a permis [NDLR : Direction Régionale de l’INSP à Ségou] d’accueillir tous les participants, ici, à Ségou », dit-il.

 

La formation des agents pour les régions de Ségou, Sikasso et Koulikoro étant achevée, celle destinée à Kayes s'est déroulée du 25 au 27 juillet 2022. Les formations communautaires se tiendront d’aout à septembre 2022.

La Covid-19 étant une maladie infectieuse, la formation a accordé une place importance à son étude

© PNUD Mali / Founé Diarra