La « Civic Tech » ou l’innovation au service du développement des compétences des jeunes djiboutiennes.

Le lundi 28 novembre dernier, le PNUD a été à la rencontre des jeunes femmes de la 3ème cohorte formée par l’association djiboutienne Femme TIC Djibouti, financée dans le cadre du projet d’Initiative de Résilience Communautaire du PNUD.

13 décembre 2022
Les jeunes filles de la Cohorte 3 de la formation "Civic Tech" à Djibouti
UNDP DJIBOUTI

Le lundi 28 novembre dernier, le PNUD a été à la rencontre des jeunes femmes de la 3ème cohorte formée par l’association djiboutienne Femme TIC Djibouti, financée dans le cadre du projet d’Initiative de Résilience Communautaire du PNUD.

Les jeunes filles de la Cohorte 3 de la formation "Civic Tech" à Djibouti

 

L’objectif de la formation prodiguée à 25 jeunes djiboutiennes âgées entre 18 et 27 ans est de leur enseigner les bases du montage de projets dans le domaine de la ‘Civic Tech’, en vue de renforcer la cohésion sociale à Djibouti.

Au cours des 7 semaines que dure la formation, ces jeunes étudiantes très motivées s’attachent à mieux comprendre ce qu’est le « Civic tech », le leadership et l’engagement communautaire, en plus d’apprendre les bases de la gestion de projet et les rouages de la communication digitale.

La 3ème cohorte de jeunes filles a achevé sa formation mi-novembre mais continue à se rendre régulièrement au CDC du Quartier 3 où elles reçoivent l’appui de Femme TIC Djibouti dans la poursuite et la réalisation de leurs projets. Elles se sont organisées en plusieurs groupes qui ont pour vocation de devenir, à termes, des associations agissant dans des domaines variés tels que l’incubation de projet, la lutte et la prévention contre les violences basées sur le genre, le soutien scolaire, le bien-être et la santé mentale ou encore le développement personnel des jeunes djiboutiens.

Lorsque les jeunes filles de la Cohorte 3 sont interrogées sur les bénéfices tirés de leur formation, elles sont intarissables d’éloges. Elles estiment toutes avoir appris beaucoup de choses  notamment  la communication entre elles, les échanges et la collaboration. La formation leur a permis d’apprendre à mieux vendre leurs profils et mettre en avant leurs compétences. Elles rendent aussi hommage aux formateurs qui leurs ont appris la planification et le travail d’équipe. Ils ont renforcé leurs compétences et leur ont donné une plus grande assurance.

 

Cette montée en compétence a guidé le choix de 4 d’entre elles qui ont décidé de créer une association intitulée « Attitude plus », consacrée au développement personnel et ayant pour objectifs de développer la confiance en soi et la prise de parole en public. Elles veulent aujourd’hui, par le biais de leur association, transmettre ce qui leur a été appris, tout en étant conscientes qu’il leur reste encore beaucoup à apprendre. Leur association vise les jeunes de 15 à 30 ans issus de leur communauté. Elles souhaitent les atteindre, à travers la création d’une communauté en ligne et par la suite organiser des événements (des séances de débat par exemple). Elles ont fait le choix de créer une structure mixte, qui s’adresse aux filles comme aux garçons, afin de continuer à « sortir de leur zone de confort ».

 

Sortir de leur zone de confort en suivant cette formation a probablement été leur plus grande réussite. Elles se sont rendu compte qu’elles avaient inconsciemment besoin de sortir de leurs habitudes et de leurs schémas de pensées pour se dépasser. Aller au bout de la formation « Civic tech » a été pour elles un défi à relever. Cette dernière leur a donné envie d’être des leaders, des moteurs pour leur communauté dans le traitement de thématiques d’actualités relatives au développement durable du pays. En effet, des sujets « critiques » pour Djibouti sont abordés par ces jeunes filles, à qui l’on ne donne pas habituellement la parole.

Le projet « Civic tech » entamera sous peu la formation d’une 4ème cohorte. Cette formation  commence à bénéficier d’une bonne renommée auprès des jeunes djiboutiennes : le bouche à oreille pousse de plus en plus de jeunes filles à s’inscrire. Elles se disent entre elles que la formation est une occasion inédite pour elles d’apprendre d’enrichir leurs connaissances et leurs compétences, de devenir actrices de la participation citoyenne et d’élargir leurs horizons grâce au large panel de sujets abordés à l’intérieur de ce cercle de confiance.

 

FOCUS


Qu’est-ce que la Civic Tech ?  

La Civic Tech est un ensemble d’idées et d’outils innovants visant à structurer des espaces d’interactions en ligne de sorte à replacer le citoyen au cœur du débat public et lui donner les outils pour agir au sein du système démocratique.

  • Les citoyens en tant que bénéficiaires directs

  • Actions centrées sur la communauté

  • Promotion de l’engagement

Les moyens sont divers et variés pour renforcer la participation démocratique : Plateformes de participation numérique, plateformes d’idées, forums en ligne, réseaux sociaux, budgétisation participative, enquêtes et sondages en ligne, crowdfunding civique, correspondance et partage des ressources.

SDGs related

La Civic Tech s’inscrit dans le cadre des Objectif de Développement Durable 5, 11 et 16 pour Réaliser l’égalité des sexes et autonomiser toutes les femmes et les filles, Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à tous, sûrs, résilients et durables, et Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et inclusives aux fins du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et ouvertes à tous.