Un atelier de concertation pour la gestion intégrée des ressources en eau

22 décembre 2022
UNDP DJIBOUTI

Avec près de 90% de son territoire classé comme semi-désert, Djibouti fait partie des pays arides avec pour conséquence une faible quantité de sols arables et donc favorables au développement de l’agriculture locale. En effet, le terrain djiboutien est composé de terres arides parsemées d'arbustes d’étendant à travers les plateaux, les plaines, les formations volcaniques et les chaînes de montagnes.

A ce terrain impropre à la culture des sols s’ajoute le faible taux de précipitations, contraignant Djibouti à importer près de 90% de sa nourriture.

Le pays est également très exposé au changement climatique, le rendant encore plus vulnérable face aux risques et catastrophes naturels. Au cours des quatre dernières décennies, les catastrophes naturelles ont touché plus d'un demi-million de personnes. Au nombre de ces catastrophes, on peut citer les inondations, les sécheresses, les vagues de chaleur, les tremblements de terre et les invasions des criquets pèlerins détruisant les récoltes.

L’eau représente également une problématique de taille pour le pays : Djibouti est l'un des pays les plus pauvres en eau au monde, un manque davantage exacerbé par le changement climatique. Alors que le manque d’eau potable se fait criant, l'élévation du niveau de la mer représente par ailleurs une menace importante pour les zones côtières du pays, non seulement en raison de l'inondation et de la salinisation, mais aussi en raison du risque accru pour les infrastructures portuaires et le tourisme le long de la côte.

Ce contexte de grande fragilité fait miroiter le spectre de l’insécurité alimentaire et menace le développement de Djibouti.

UNDP DJIBOUTI

C’est pour tenter d’apporter des réponses concrètes aux questions de gestion et d’accès aux ressources en eau que le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable (MEDD) en collaboration avec le PNUD a piloté l’organisation d’un Atelier de concertation autour d'un projet intitulé « Renforcer la résilience climatique du secteur agro-pastoral Djibouti pour la gestion intégrée des ressources en eau », le 6 décembre 2022 dernier au Sheraton Hotel. Ce projet entend accompagner le gouvernement de Djibouti dans la gestion intégrée des bassins versants (zones de collecte des eaux) pour améliorer l'accès à des agro-pasteurs aux ressources hydriques grâce à des infrastructures hydrauliques adaptées et pouvant résister aux catastrophes naturelles comme les inondations et la sécheresse. Le projet s'inscrit donc dans un cadre préventif. Il vise à renforcer la résilience des populations aux changements climatiques et renforcer les capacités des institutions dans la prévention des risques et des catastrophes.

UNDP DJIBOUTI

Afin de fixer le cadre de ce futur projet, toutes les parties prenantes ont été conviées à apporter leur contribution lors de l’atelier du 6 décembre, présidé par Monsieur Ahmed Gabir, Secrétaire Général par intérim du MEDD, avec la participation de Monsieur Houssein Rirache Robleh, directeur du MEDD ainsi que de Monsieur Idriss Ismaël Nour directeur adjoint du MEDD. L'objectif de l’atelier était non seulement de présenter la note conceptuelle aux partenaires, mais aussi de recueillir leurs suggestions et leurs recommandations pour une étude de faisabilité plus complète. Après une présentation détaillée de la note conceptuelle du projet, suivie de la présentation des attentes du Fond vert pour le Climat (potentiel bailleur), de fructueuses discussions ont pris place autour des questions des synergies possibles, des recommandations à émettre et de l’expertise nécessaire à la bonne implémentation du projet.

UNDP DJIBOUTI

Le MEDD, par la voix de M. Idriss Ismaël Nour a souligné que la revue de la note conceptuelle représente une opportunité pour toutes les parties prenantes de rectifier le tir de ce qui a été fait en la matière jusque-là, en présentant un plan d’action intégré complet permettant de faire des progrès en matière d'adaptation aux changements climatiques. Le PNUD, à travers l’intervention de son Représentant Résident Adjoint M. Gaël Ollivier, a renouvelé son engagement à soutenir les efforts du gouvernement djiboutien dans sa lutte pour juguler les effets du changement climatique, tant sur le plan technique que financier.

Les apports du MEDD et des partenaires à la note conceptuelle ont été pris en compte. La version finale du document, encore en phase de consolidation, devrait être soumise au cours du premier trimestre 2023 à Fonds Vert pour le Climat.