Tracer un avenir audacieux, résolument tourné vers l’action

21 avril 2025
Aerial view of lush green landscape with winding roads and rivers meeting a lake.
Photo: Ugochukwu Kingsley Ahuchaogu

Alors que nous entamons cette nouvelle année, nous ne sommes pas simplement en train de tourner une page, mais bien à l’aube d’un moment charnière de l’histoire — un moment qui met à l’épreuve notre détermination et nous pousse à réimaginer un avenir fondé non pas sur la division, mais sur l’espoir, la résilience et la poursuite inlassable du progrès.

Cependant, à mesure que nous avançons, nous devons faire face à une vérité inconfortable : comment nourrir l’optimisme alors que des millions de personnes restent déplacées, que des moyens de subsistance et des foyers sont emportés par les vagues des conflits, et que des communautés entières affrontent les tempêtes d’une guerre sans fin ? Comment envisager un renouveau sur fond de conflits persistants, de pauvreté chronique et d’incertitude permanente ? Voici la réalité que nous avons héritée en ce début d’année — un monde où les événements sont déterminés par les décisions de quelques-uns, mais ressentis par le plus grand nombre.

En cette année également marquée par ce que beaucoup ont qualifié de « super élections », près de la moitié de la population mondiale a été appelée aux urnes. Dans 74 pays, 3,7 milliards de personnes se sont inscrites sur les listes électorales, et 1,7 milliard ont effectivement voté. En Afrique, environ 200 millions d’électeurs inscrits ont permis un taux de participation de 60,26 %, un chiffre qui reflète de près la moyenne mondiale.

De l’Inde aux États-Unis, du Rwanda à l’Uruguay, de l’Indonésie au Royaume-Uni, nombreux sont ceux et celles qui ont confié leur avenir entre les mains de dirigeants en qui ils croient pour impulser un renouveau et ouvrir une ère de changement. Bien que différents dans leurs contextes, ces scrutins ont un fil conducteur commun : l’espoir en un choix démocratique et la volonté collective de bâtir un avenir meilleur.

Mais alors que nous célébrons ces expressions démocratiques, nous sommes aussi rattrapés par l’ombre persistante de l’instabilité. La guerre entre la Russie et l’Ukraine, désormais dans sa troisième année, continue de mettre en lumière la complexité des dynamiques géopolitiques actuelles. Par ailleurs, les tensions à Gaza et les incertitudes liées à l’après-Assad en Syrie laissent présager un avenir incertain.

Plus près de chez nous, la situation est tout aussi complexe. Début 2024, les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont annoncé leur intention de se retirer de la CEDEAO. Plus qu’un simple geste géopolitique, cette décision a ouvert la voie à une année de médiation — un appel lancé à la région pour affirmer son identité propre et proposer des solutions à la hauteur de ses défis et aspirations.

Ces événements ne sont pas isolés. Ils forment un ensemble cohérent de signaux qui nous invitent à repenser notre approche du développement.

En tant qu’organisation née à l’époque des indépendances et de la décolonisation, le PNUD reconnaît que le monde d’aujourd’hui n’est plus celui d’hier.
Njoya Tikum, directeur du Hub sous-régional du PNUD pour l'Afrique de l'Ouest et l'Afrique centrale et représentant résident du PNUD au Sénégal.

Les transformations rapides de l’architecture de l’aide, l’érosion progressive du multilatéralisme, l’aggravation des crises d’endettement et la montée des contestations politiques redessinent les contours de notre action.

Cette nouvelle ère exige de reconnaître les citoyens comme moteurs du développement, de construire des partenariats mutuellement bénéfiques qui valorisent la souveraineté politique et socio-économique, et de s’engager dans des investissements à long terme qui placent les aspirations des communautés au cœur de nos priorités. Il est temps de recentrer le développement — en passant d’une approche descendante à une logique ascendante, où les pays et leurs citoyens dirigent leur propre avenir.

Alors que nous entamons l’élaboration de notre nouvelle vision institutionnelle à travers le Plan stratégique du PNUD (2026–2029), nous le faisons avec la pleine conscience des défis actuels et une volonté résolue de soutenir les pays dans la réalisation de leurs ambitions de développement. Cela implique de favoriser une croissance inclusive, de créer des emplois décents, de promouvoir l’entrepreneuriat et de bâtir des communautés capables de résister aux chocs liés aux conflits, aux changements climatiques et aux inégalités.

Ce rapport annuel nous invite à réfléchir à la manière dont les mutations mondiales, les aspirations locales et l’esprit remarquable de millions de personnes façonnent nos interventions dans la région. À travers ces pages, que ce rapport vous inspire à nous rejoindre pour imaginer un avenir où paix et prospérité ne seront plus de simples idéaux, mais des réalités vécues.

Ensemble, traçons un avenir audacieux.


Découvrez notre rapport annuel 2024.