Série Accelator Lab : Green Energy, la solution verte 2 en 1 née de la transformation des déchets
15 novembre 2022

Nana Kamaté lors de la préparation du déjeuner, une sauce fakoye. Un plat originaire du nord du Mali à base de feuilles de corète potagère.
La perte de la couverture forestière est un défi au Mali
Au Mali, seulement 15 % de la population rurale a accès à l’électricité contre 55 % dans les zones urbaines, plus de 500 000 hectares de forêts disparaissent chaque année sur une couverture forestière estimée à 37,7 millions d'ha en 2014[1], les prélèvements de bois dans le cadre de la satisfaction des besoins énergétiques, sont estimés à plus de 12 millions de tonnes par an contre un potentiel de régénération annuel estimé à 7 millions de tonnes par an[2].
Réduire la consommation du bois tout en bénéficiant d’une source d’éclairage est désormais possible pour les habitants de Ponda-Koulikoro et Salla, deux villages à une soixantaine de kilomètres de Bamako. Grâce à la Green Energy, un fourneau électrique, les bénéficiaires de l’appareil peuvent cuisiner avec du charbon vert et profiter de l’énergie propre fournie par ledit fourneau.
Le charbon vert utilisé comme combustible du fourneau est une des initiatives locales cartographiée par l’accelerator lab lors de son immersion communautaire, approche permettant de valoriser les solutions locales.
Face aux défis complexes de notre époque, les accelerator lab
Le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a lancé en début d’année l’initiative « Accelerator Labs » (Laboratoires d’accélération) pour catalyser des solutions innovantes et relever les défis de développement complexes de notre époque. En se concentrant sur des idées novatrices, des itérations et des expérimentations rapides, le PNUD souhaite changer sa façon d’aborder la résolution de problèmes en Afrique
« Je n’ai plus besoin d’acheter du bois et du charbon, ce qui est très bénéfique, car cela a un impact économique sur mon ménage. Grâce à la double fonction du fourneau, mes enfants peuvent apprendre leur leçon grâce à l’éclairage », déclare Nana Kamaté, habitante de Ponda-Koulikoro.