Le Japon et le PNUD soutiennent des activités économiques transfrontalières pour renforcer la résilience des femmes et favoriser la paix.
‘’J’ai fui ma maison avec une seule valise’’
1 novembre 2022

La pasteurisation du lait dans une laiterie à Sevaré, région de Mopti (Photo d'illustration)
La région de Ménaka est une zone d’élevage par excellence cependant, la dégradation de la situation sécuritaire a des conséquences sur les activités économiques et le développement de la région, c’est le cas pour la filière de production du lait.
Adizatou Alkassoum est âgée de 60 ans, divorcée et mère de six enfants. En 2012 alors qu’éclate la crise dans le nord du Mali, elle dut s’enfuir.
J’ai été l’avant-dernière personne à quitter Anderamboukane
« Des bandits armés ont envahi la ville. Ils ont pillé et détruit les maisons. Tout le monde avait peur. J’étais l’avant-dernière personne à quitter Anderamboukane. La ville était déserte lorsque je suppliais ma vieille maman de me suivre. Nous avons croisé le père de mes enfants qui retournait à dos d’âne pour nous chercher.Je suis partie, avec pour seul bien, une valise contenant quelques habits. Nous nous sommes refugiés dans un camp situé à « Abala », au Niger.
Adizatou est membre du groupe de femmes qui dirigent les laiteries installées en décembre 2021 par le PNUD avec l’appui du Japon dans le cadre du projet ‘commerce transfrontalier pour la paix’ à Anderamboukane, et à Tabankort dans le Cercle de Ménaka près de la frontière nigérienne.
L’objectif du projet est de renforcer le redressement socio-économique, la résilience et les dividendes de la paix dans les communautés frontalières de la région du Liptako Gourma par un accroissement des échanges transfrontaliers, le renforcement de la sécurité alimentaire, l’amélioration des moyens de subsistance et l’augmentation des opportunités de revenus, en particulier pour les femmes et les jeunes.