Adaptations basées sur les écosystèmes : des communautés résilientes face au changement climatique

2 septembre 2020

M. Nagalo Wambié, Bénéficiaire du projet EBA/FEM. Crédit photo : PNUD/Burkina Faso

Le PNUD en collaboration avec le gouvernement a initié le projet Adaptations basées sur les écosystèmes appelé EBA/FEM. Ce projet tire sa source du Programme d’Action National d’Adaptation à la Variabilité et au Changement Climatique (PANA), et s’appuie sur les actions prioritaires suivantes : l’aménagement et la gestion de la mare d’Oursi, la production fourragère, l’aménagement et la gestion des formations naturelles, les produits forestiers non ligneux, la gestion de la faune et de l’eau. Dans le cadre des visites programmatiques liées au niveau de risque du Bureau Pays et le volume de décaissement du partenaire, une équipe du PNUD a visité du 17 au 22 Août des sites du projet dans le Centre Ouest et à Dédougou dans la Boucle du Mouhoun et rencontré des communautés bénéficiaires.

Parmi les sites celui de Zamô, commune rurale située à une trentaine de kilomètres de Koudougou dans le Centre Ouest, s’étend sur une dizaine d’hectares des cultures de riz dans les bas-fonds aménagés à cet effet et un verger agroécologique pour les femmes de la localité dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Là nous avons rencontré Nagalo Wambié, Bénéficiaire, qui s’en est sorti avec 7 sacs de riz de 50 kilos au titre de l’année 2019, toute chose qui lui a permis de varier l’alimentation de sa famille alors qu’avant il devait se contenter du tô de mil.

A l’image de Wambié, les bénéficiaires des bas-fonds et des périmètres maraichers sont unanimes du bien-fondé des réalisations du projet EBA-FEM et de l’accompagnement du PNUD dans la mise à disposition des semences de riz et des intrants agricoles. Même si les difficultés inhérentes à l’exploitation de ces rizières font que certains champs sont délaissés par leurs acquéreurs, le bénéfice de ce type de projet ne fait aucun doute selon les bénéficiaires car au-delà de la culture du riz, il y’a un réel partage de connaissances quant à la gestion de leur milieu de vie notamment à travers la production des pépinières, des activités de reboisement. Il faut rappeler que ce projet d’un coût global d’environ 4 milliards de F CFA depuis 2016 a été initié par le PNUD en collaboration avec le gouvernement notamment à travers le ministère de l’Environnement, de l’économie verte et du changement climatique. Il vise à réduire la vulnérabilité des communautés locales aux risques additionnels posés par les changements climatiques et renforcer leur résilience en mettant l’accent sur les secteurs de la gestion des ressources naturelles dans le corridor forestier de la Boucle du Mouhoun et les zones humides du bassin de la Mare d’Oursi.

Quelques chiffres clés

  • 4079,4 ha de terres réhabilitées
  • 181 femmes ont bénéficié d’un appui pour des élevages d’embouche et naisseur-engraisseur (moutons, porcs).
  • 4 bas-fonds rizicoles aménagés (Zekuy, Massala, Tiogo et Guigui)
  • 12 plateformes agroécologiques
  • Environ 382 000 plants pour le compte de l’année 2020 produits pour reboisement
  • 11 bornes fontaines de desserte d’eau potable disponibles