Le PNUD appuie les échanges avec les députés sur la perception des conflits et les mécanismes de leur gestion

29 mars 2022

Photo de famille des participants à l'atelier d'échanges avec les députés sur la perception des conflits et les mécanismes de gestion dans les communes frontalières du Bénin. Crédit photo: Roger Attemba/ PNUD Bénin

La salle de réunion de l’hôtel JECO de Dassa a abrité du 28 au 30 mars 2022, l’atelier d’échanges avec les députés sur la perception des conflits et les mécanismes de leur gestion dans les communes frontalières du Bénin. Il a pour but d’informer les parlementaires sur les dynamiques de l’extrémisme violent dans ces zones à partir d’une recherche action menée dans ces espaces frontaliers, en vue d’améliorer leur connaissance du phénomène pour des actions conséquentes à prendre.

Pendant trois jours, les parlementaires ont échangé sur la situation de l’extrémisme violent au Bénin notamment dans les communes frontalières, sur ses causes, manifestations, facteurs internes aggravants et les actions qui se mènent pour la prévention et la lutte. Ce fut aussi l’occasion d’échanger sur la collaboration entre les Forces de Défense et de Sécurité nationale et les populations civiles dans la prévention et la lutte contre l’extrémisme violent et le terrorisme. Tous ces échanges ont permis aux députés de mieux cerner le phénomène d’extrémisme violent dans les communes frontalières du Bénin et les rôles qu’ils peuvent jouer dans le renforcement de la résilience des populations face à ce phénomène.

"Notre pays, longtemps épargné par ce phénomène d’extrémisme violent, en est malheureusement dorénavant affecté comme en témoignent les premières attaques terroristes contre ses forces de défense et de sécurité dans les communes de Banikoara et Matéri en novembre et décembre 2021" a laissé entendre l’Honorable Dakpè Sossou, deuxième Vice-Président de l’Assemblée Nationale dans son allocution d’ouverture.

Il a indiqué que pour apporter la contribution parlementaire au maintien de la paix dans notre pays, en vertu des dispositions des articles 29 et 36 de son Règlement intérieur l’Assemblée Nationale a organisé du 31 janvier au 08 février 2022, à travers la commission des relations extérieures, de la coopération au développement, de la défense et de la sécurité, une tournée dans plusieurs communes frontalières et au sein de certaines structures de défense et de sécurité des départements du Littoral, du Borgou, de l’Alibori et de l’Atacora.

Il a en outre remercié le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) qui, à travers le Programme transfrontalier de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent entre le Bénin, le Burkina et le Togo, accompagne l’Assemblée Nationale sur cette thématique. Il a pour finir souhaité, fort de leurs engagements politique et social, que le présent atelier initié pour s’interroger sur l’avenir de la paix dans les communes frontalières et les différentes actions à mener, éclaire les représentants du peuple sur les mesures à prendre pour renforcer la résilience des populations face à l’extrémisme violent.

Saluant l’intérêt que l’Assemblée nationale accorde aux questions de l’extrémisme violent et loin d’être perçu comme une volonté de se coller à un sujet à la mode, M. José H. Wabo, Représentant Résident Adjoint du PNUD, interprète l’attachement du Parlement à cette thématique comme l’expression de l’urgence pour la Représentation Nationale de comprendre davantage ce phénomène d’extrémisme violent en vue de la prise d’une législation conséquente. Il a réaffirmé la disponibilité du PNUD à apporter son appui à l’Assemblée nationale pour les éventuelles actions qu’elle identifiera dans le but de prévenir et de lutter efficacement contre l’extrémisme violent et le terrorisme.

Cet atelier fait suite au séminaire d’appropriation des stratégies et instruments mondiaux de lutte contre le terrorisme et la progression de l’extrémisme violent tenu à Kétou en novembre 2021.