Le PNUD au Forum de Paris sur la paix 2020

Trois projets du PNUD figurent parmi les cent « Solutions de paix » sélectionnées, qui seront présentées dans « l'Espace des solutions ».

28 octobre 2020
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New York — Dans moins d'un mois, la communauté internationale se réunira, à l’occasion de la troisième édition du Forum de Paris sur la paix (FPP 11 -13 novembre 2020), pour construire un monde meilleur après la pandémie COVID-19. Tous les acteurs de la gouvernance mondiale sont invités à participer à cet événement via la plateforme numérique dédiée.

Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) est un fier partenaire du Forum de Paris sur la paix depuis sa création en 2018. Trois projets du PNUD figurent parmi les cents « Solutions de paix » sélectionnées, qui seront présentées dans « l’Espace des solutions » de l'édition 2020 du Forum.

Les projets retenus qui seront présentés au Forum de Paris sur la paix mettent en avant le travail du PNUD dans les domaines de la paix et du développement, mais aussi de l'innovation numérique en réponse aux efforts visant à assurer un relèvement vert face à la COVID 19.

« En cette période de crise mondiale, il nous faut apprendre à discerner ce qui marche et ce qui ne marche pas - et il nous faut apprendre vite pour essayer de trouver des solutions aux défis complexes comme les inégalités, le changement climatique et ceux résultant des conflits violents. Une menace mondiale de cette ampleur exige une solidarité mondiale pour soutenir les pays les plus vulnérables. Le Forum de Paris sur la paix offre l’occasion idéale de collaborer avec divers partenaires, y compris le secteur privé, pour mieux faire face aux pandémies et aux crises futures », a déclaré Madame Asako Okai, Sous-secrétaire générale adjointe des Nations unies et Directrice du Groupe de réponse aux crises du PNUD

« Nous avons aujourd’hui la possibilité de bâtir un monde meilleur que par le passé, en vue d’assurer des économies et des sociétés durables et inclusives. Le PNUD salue l'initiative du Forum visant à faire progresser l'agenda du multilatéralisme et du « Partenariat pour la paix ». C'est une occasion pour le PNUD d'échanger des connaissances et des innovations, en tant que partenaire crédible de développement », a-t-elle ajouté.

Pour reprendre les propos du Secrétaire général des Nations unies Antonio Gutterres,  prononcés à l'occasion de la Journée internationale du multilatéralisme et de la diplomatie au service de la paix de cette année,  «  Il nous faut un multilatéralisme en réseau, dans lequel la coopération entre toutes les organisations multilatérales mondiales soit renforcée et auquel les organisations régionales puissent apporter une contribution vitale ; il nous faut un multilatéralisme inclusif, qui repose sur des liens étroits avec la société civile, les entreprises, les autorités locales et régionales et les autres parties prenantes... et où les jeunes aient voix au chapitre dans la prise des décisions qui façonneront notre avenir ».

À propos des projets sélectionnés :

1. L’initiative COVID-19 Recovery Needs Assessment [Évaluation des besoins de relèvement de la COVID-19 -CRNA] s’inspire d’un partenariat déjà existant entre les Nations unies, l'Union européenne et la Banque mondiale. Il s’agit d’un outil qui guide les organisations multilatérales dans leurs efforts visant à aider les gouvernements à évaluer l'impact socio-économique global de la pandémie COVID-19, identifier les besoins prioritaires des ménages et des secteurs de l'économie touchés, mais aussi à formuler des recommandations concernant des mécanismes institutionnels et des mesures politiques pour se relever et atténuer les crises futures. Il cherche également à mettre au jour l’ensemble des questions de genre qui peuvent aider à établir une base de référence précise pour l’élaboration d’une stratégie de relèvement véritablement sensible au genre. S'appuyant sur des méthodologies qui ont été testées à plusieurs reprises en réponse à d'autres crises, l’outil est actuellement utilisé par 8 pays.

Par exemple, en Équateur, la CRNA, menée sous la direction du Bureau national de planification, a vu près de 100 fonctionnaires participer à l'évaluation des effets économiques et des impacts sociaux et humains de la COVID-19 sur des secteurs tels que l'industrie, le tourisme, le transport ou les soins de santé, mais aussi à l'identification d'actions cruciales pour les groupes vulnérables et pour soutenir les petites et moyennes entreprises.

2.  Digital Socio-Economic Impact Assessment (SEIA) [Évaluation des impacts socio-économiques par le numérique].

Il s’agit d’un outil d'évaluation numérique au niveau micro qui fournit des données de première main sur les impacts socio-économiques de la pandémie COVID-19 sur les ménages et les petites et moyennes entreprises. Les données sont collectées sous forme numérique par des enquêteurs sur des téléphones intelligents et par le biais d'enquêtes en ligne ou d'entretiens téléphoniques. Les données ainsi recueillies sont visualisées sur des tableaux de bord et des cartes numériques qui offrent aux décideurs des informations en temps quasi réel sur les politiques et les interventions de relèvement. La boîte à outils SEIA est actuellement utilisée dans plus de 50 pays

3. Early Warning Early Response systems [ Systèmes d'alerte précoce et de réaction rapide]

Initiative mondiale, actuellement pilotée dans plusieurs pays d’Afrique avec un financement de l'Union européenne et bénéficiant d'un partenariat de longue date entre la Communauté européenne et le PNUD, la Task force conjointe sur l'assistance électorale  (JTF) est conçue pour soutenir des plateformes nationales de dialogue et de coordination multipartites, afin de contribuer à assurer un climat pacifique et propice aux élections. La pandémie COVID-19 a, dans de nombreux contextes, entravé les processus démocratiques et réduit l'espace civique, rendant encore plus essentiels les outils et mécanismes qui facilitent un processus démocratique pacifique. 

Parmi les 100 projets sélectionnés, 46 portent sur des réponses immédiates à la crise sanitaire, sociale et économique, en particulier sur les trois priorités du Forum de cette année : la gouvernance de la santé, l'utilisation et l’encadrement des outils et plateformes numériques développés pour répondre à la crise, et le soutien à la société civile et à l'activité économique en période de pandémie.