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ONU Développement
6 min readFeb 11, 2022

Le PNUD se branche sur les stations radio communautaires de confiance, qui font une différence.

La radio demeure l’un des médias considérés les plus fiables. Elle a joué un rôle prépondérant dans la diffusion d’informations vitales pendant la pandémie de COVID-19.

Ces deux dernières années mouvementées ont plus que jamais attiré l’attention sur notre besoin d’informations précises et vérifiées.

La radio demeure l’un des médias considérés les plus fiables. Pendant la pandémie de COVID-19, elle a joué un rôle prépondérant dans la diffusion d’informations vitales, même dans les régions rurales et reculées.

La radio permet non seulement de toucher une large audience, mais aussi d’offrir du contenu personnalisé, souvent diffusé dans la langue locale. Elle renforce la cohésion sociale et le sentiment d’appartenance à une communauté. Dans certains endroits, elle contribue même à préserver les langues et cultures traditionnelles.

À l’occasion de la Journée mondiale de la radio, le 13 février, on tend le micro à ces plateformes communautaires de confiance, qui font une différence.

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Les jeunes font entendre leur voix avec Studio Sifaka, à Madagascar

« Par les jeunes, pour les jeunes » : Studio Sifaka est un programme radio quotidien de deux heures qui abordent des questions très variés et laisse aux jeunes malgaches le loisir de s’exprimer.

Il est 16h, heure normale d’Afrique de l’Est : place aux jeunes sur les ondes malgaches.

Studio Sifaka est un programme radio de deux heures qui, chaque jour, donne la voix aux jeunes de Madagascar dans un réseau national de 33 radios partenaires. Le nom du programme s’inspire de celui d’une espèce de lémurien endémique de Madagascar qui se distingue par la puissance de son cri.

« Le Studio Sifaka a su trouver sa place dans le microcosme médiatique malgache en se positionnant sur un créneau peu exploré. Le Studio Sifaka s’est mué en ONG nationale en 2021 et s’ouvre à divers types de partenariats pour assurer la durabilité de cette programmation radiophonique par les jeunes et pour les jeunes », soutient Harison Ratovondrahona, actuel Coordonnateur du Studio SIFAKA.

En 2018, le PNUD et ses partenaires ont lancé ce projet pour contrer la défiance envers les médias traditionnels. Il vise à promouvoir la participation des femmes et des jeunes tout en favorisant la paix. Depuis, Studio Sifaka a grandi et s’est organisé pour devenir un véritable service composés de jeunes journalistes, rédacteurs, animateurs et techniciens malgaches, tous âgés de moins de 30 ans, qui ont séduit plus de 170 000 auditeurs.

« Écouter et apprendre » avec Faustino à La Moskitia, au Honduras

Dans les régions rurales et reculées, la radio est telle une bouée de sauvetage. À La Moskitia, au Honduras, le PNUD s’est associé à des stations de radio pour diffuser des informations fiables sur la COVID-19 dans la langue locale. Photos : PNUD Honduras

« Quand l’heure approche, je vais chercher ma radio et je m’allonge dans mon hamac pour écouter et apprendre », raconte Faustino Wills.

Faustino vit à La Moskitia, une région autochtone reculée de l’est du Honduras, où les communautés sont particulièrement vulnérables à la pandémie. Les messages et programmes radio créent un espace sûr pour des informations fiables, puisque la radio est l’outil de communication le plus important à La Moskitia, où la plupart des gens n’ont même pas l’électricité.

En collaboration avec la Direction suisse du développement et de la coopération (DDC), le PNUD a créé une campagne de sensibilisation sur les stations de radio qui diffusent des informations vérifiées sur la COVID-19 en langue mosquito, la plus parlée de la région. Dans le cadre de cette initiative, des journalistes de radios locales ont également été formés à la lutte contre la désinformation et à la manière de communiquer pour sauver des vies.

Amplifier le signal et combattre la désinformation en Türkiye

Dans de nombreuses régions du monde, les gens dépendent de la radio comme principale source d’informations. Elle peut être combinée à des technologies plus récentes, comme l’internet et les téléphones portables, pour étendre encore sa portée.

Lorsque le personnel du PNUD en Türkiye a pris connaissance de la série de messages radio sur la désinformation liée à la COVID-19 de l’UNESCO, il a souhaité partager ces enregistrements au plus grand nombre.

L’UNESCO avait produit les messages audio en sept langues, mais le turc n’en faisait pas partie. L’équipe du PNUD s’est alors attelée à la traduction de ces informations de première importance. Elle a recruté le comédien et artiste vocal Toprak Sergen pour les formuler.

Les stations de radio peuvent désormais utiliser ces enregistrements librement et gratuitement pour lutter contre la désinformation et pour encourager un comportement responsable pendant cette pandémie. Les citoyens sont également incités à relayer les messages sur les réseaux sociaux.

Phan porte l’étendard de la culture makong, en direct de la République démocratique populaire lao

Phan Ontaindala, 24 ans, s’est découvert une nouvelle passion qui lui permet de préserver sa culture : être animatrice radio.

Phan Ontaindala est une jeune femme de l’ethnie makong, originaire du village de Markphueng en République démocratique populaire lao. Elle s’est découvert une nouvelle passion qui lui permet de préserver sa culture : être animatrice radio.

Elle a toujours considéré la radio communautaire comme un moyen de concrétiser son engagement civique. Aujourd’hui, Phan dirige le programme radio « Laiy Karn Sueksa Wan Mai » (l’apprentissage au quotidien) en langue makong, qui diffuse des informations et opportunités d’apprentissage dans la région.

Phan est l’une des centaines de bénévoles qui, dans tout le pays, donnent vie à la radio communautaire. Bien qu’elle aime s’adresser à ses auditeurs dans leur langue commune, Phan envisage de créer un nouveau programme pour les aider à comprendre des mots et des phrases en langue nationale lao. Cela permettrait aux Makongs de communiquer plus aisément, notamment dans les domaines de la santé et de l’éducation, et de s’assurer qu’ils peuvent accéder aux services sociaux de base.

Branchez-vous sur KALA-MAAN en Somalie pour parler de sujets sérieux, sans se prendre au sérieux !

En Somalie, la radio est le moyen le plus efficace pour toucher un grand nombre de personne et diffuser des informations vitales sur la prévention et sur les traitements contre la COVID-19.

« KALA-MAAN est notre talk-show le plus populaire. L’équipe est composée de comédiens, d’acteurs et de poètes célèbres », a déclaré Burhaan Diini Farah, directeur de Radio Kulmiye. Sa station est l’une des nombreuses qui travaillent avec le PNUD pour sensibiliser le public à la COVID-19 en Somalie.

Avec une connectivité Internet atteignant seulement 24 %, la radio est le moyen le plus efficace et le plus économique pour toucher un grand nombre de personnes en Somalie. En plus des informations fondamentales sur la prévention et sur les traitements contre la maladie, les nouveaux programmes radio abordent des sujets variés, comme par exemple la façon de prier en toute sécurité et de respecter l’injonction islamique de se protéger et de protéger les autres.

« Ils maîtrisent tous les accents somaliens et saisissent les nuances culturelles de chaque région, si bien que tout le monde s’identifie à eux », explique Burhaan Diini Farah à propos de l’équipe de KALA-MAAN. « Ils sont connus pour faire passer des messages sérieux d’une manière très divertissante et drôle ».

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